Macron en Touraine mercredi et jeudi pour parler apprentissage

Le chef de l'Etat se rendra en Touraine mercredi et jeudi aux côtés de plusieurs ministres. L'objectif est de promouvoir ses mesures en faveur de l'apprentissage et de répondre aux critiques sur la fermeture de classes rurales.

Emmanuel Macron se rend en Touraine mercredi et jeudi pour visiter un centre d'apprentissage, une école et un lycée, pour défendre ses mesures en faveur de l'apprentissage et répondre aux critiques sur les fermetures de classes rurales.

Promouvoir les 20 mesures pour l'apprentissage

Mercredi après-midi à Tours, en compagnie de la ministre du travail Muriel Pénicaud, il commencera sa visite par le Centre de formation des apprentis (CFA) des Compagnons du devoir et du Tour de France, qui forme l'élite des apprentis.

Le chef de l'Etat devrait en profiter pour promouvoir les projets gouvernementaux - déjà dévoilés - pour développer l'apprentissage. C'est l'un des volets du projet de loi portant également sur la réforme de la formation professionnelle et de l'assurance chômage, qui doit être présenté en conseil des ministres mi-avril.

Le gouvernement a annoncé début février 20 mesures pour attirer davantage de jeunes en apprentissage, dont une barrière d'âge repoussée à 30 ans, une revalorisation de la grille de salaire, une aide de 500 euros pour passer le permis de conduire et la liberté de création des CFA, auparavant du ressort des régions. On dénombrait 421.700 apprentis en 2017, soit seulement 7% des jeunes de 16 à 25 ans.

La question des classes rurales

Jeudi matin, le président de la République se rendra dans la petite école de Rilly-sur-Vienne, avec le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, une école primaire en milieu rural où il est prévu cette année d'ouvrir une classe - elle en comptera alors trois - et qui a développé des passerelles avec le collège de Nouâtre, à 6 km.

Emmanuel Macron veut ainsi répondre aux critiques d'élus de gauche et de droite qui lui reprochent de vouloir fermer des classes rurales au profit des zones urbaines. L'Elysée fait valoir que la baisse du nombre d'élèves cette année en primaire (32.000 en moins, notamment dans les zones rurales) explique la fermeture de 200 à 300 classes, selon le chiffre annoncé par Jean-Michel Blanquer.

Cours d'accompagnement exemplaires

Globalement, fait valoir le gouvernement, plus de classes seront ouvertes que fermées et le solde net des créations de classes sera positif d'environ un millier, sans compter le dédoublement des classes de CP et CE1 dans les quartiers défavorisés.

Jeudi après-midi il se rendra au lycée Thérèse Planiol de Loches, avec la ministre de l'Enseignement Supérieur Frédérique Vidal. Ce lycée d'enseignement à la fois général, technologique et professionnel a développé des cours d'accompagnement pour les élèves qui veulent aller en Paces (première année des facultés de médecine), une expérience exemplaire selon l'Elysée.

M. F. avec AFP