Lutte contre les violences à l'école: les trois grands axes du gouvernement
Le braquage d’une professeure par l'un de ses élèves la semaine dernière, à Créteil, a marqué les esprits. Face à la polémique sur les violences à l'école et le lancement du hashtag #pasdevague, le gouvernement a dû réagir. Ce vendredi, les ministres de l'Education, de l'Intérieur et de la Justice se sont réunis en "comité stratégique" afin de mettre en œuvre un plan d'actions, demandé par Emmanuel Macron.
Des policiers ou des gendarmes dans les écoles
Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, a déclaré qu'il "n'exclu(ai)t pas la présence physique des forces de l'ordre" dans les établissements. Cette présence pourrait être décidée "à des moments de tension particulière dans la journée" et "évidemment avec l'accord du chef d'établissement", a-t-il précisé, prônant "une approche quartier par quartier", plutôt qu'une circulaire nationale. Il faut que "l'école soit un endroit sanctuarisé, protégé, que nos enseignants soient protégés et que nos élèves soient aussi protégés de ces violences inacceptables", a-t-il insisté.
Parmi les autres mesures qui seront présentées et détaillées en conseil des ministres mardi, le ministre de l'Intérieur a dit souhaiter la présence de "permanences de policiers ou de gendarmes dans les établissements" afin de créer des lieux d'échanges "dans les quartiers les plus difficiles".
Rétablir l'ordre dans les écoles
Le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, a de son côté évoqué "la question du signalement systématique des faits". Il recommande également le "renforcement des équipes mobiles de sécurité qui permettent de remettre l'ordre dans un établissement". Ce dispositif a été créé à Créteil en 2009 par Jean-Michel Blanquer, alors recteur de l'académie. L'équipe de Créteil, qui est la plus importante, compte aujourd'hui 70 personnes. Il s'agit de personnels de l'Education nationale qui reçoivent une formation en matière de sécurité, sont chargés d'accompagner les établissements en cas de fortes tensions, ou d'améliorer la prise en charge des élèves aux conduites problématiques.
Des sanctions plus adaptées
Le ministre de l'Éducation a également annoncé, pour les élèves de 13 à 18 ans, "la possibilité d'avoir des établissements spécialisés", avec des personnels éducatifs, mais aussi "d'origine militaire ou de la police".
La garde des Sceaux, Nicole Belloubet, a quant à elle proposé de "multiplier les travaux d'intérêt général dans les établissements scolaires, ce qui aura une forte valeur éducative". Elle a rappelé le projet de création de 20 nouveaux centres éducatifs fermés et évoqué le développement de "mesures d'accueil de jour", pour éviter de laisser des "mineurs délinquants" désœuvrés .