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Politique

LR mise sur la bataille du pouvoir d'achat pour s'opposer à Macron

Le président du groupe Les Républicains (LR) à l'Assemblée nationale, Christian Jacob, le 22 janvier 2018

Le président du groupe Les Républicains (LR) à l'Assemblée nationale, Christian Jacob, le 22 janvier 2018 - Eric FEFERBERG, AFP

Le mouvement de Laurent Wauquiez a choisi son terrain d'attaque: les heures supplémentaires et le prix du carburant. C'est sur ces thèmes que le parti Les Républicains s'en prend frontalement au chef de l'Etat.

Exonération des heures sup' et création d'un "ticket-carburant": Les Républicains mène la bataille du pouvoir d'achat depuis l'Assemblée. Et le parti de Laurent Wauquiez se pose en relais de la "colère" des Français face à une majorité ciblée sur ce sujet, notamment depuis la hausse de la CSG.

Dans une "niche parlementaire" dédiée à leurs propositions, les élus LR avaient notamment choisi de "mettre l'accent sur le pouvoir d'achat" et de faire "un rappel à l'ordre à Emmanuel Macron", explique le patron des députés LR, Christian Jacob.

"#ladditionMacron"

Le parti présidé par Laurent Wauquiez n'a cessé de dénoncer un "matraquage". LR a lancé en février une offensive avec notamment un "hasthag de mobilisation" pour les réseaux sociaux: "#ladditionMacron".

Selon un récent sondage Viavoice, plus d'un Français sur deux estime que les mesures économiques et fiscales du gouvernement "détériorent globalement le pouvoir d'achat".

Et LR fait des propositions. La première: une "exonération fiscale et sociale des heures supplémentaires", dès 2019, comme entre 2007 et 2012 sous Nicolas Sarkozy, pour "atténuer l’effet des mesures fiscales du gouvernement". Elle a été renvoyée en commission par 67 voix contre 53, coupant court au débat.

La secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie, Delphine Gény-Stéphann a dit s'y opposer, notamment parce qu'elle "n'est pas financée". Comme s'y était engagé le candidat Macron, le gouvernement, dirigé par l'ex-LR Edouard Philippe, entend agir sur ce sujet, mais à l'horizon 2020 et en supprimant les cotisations sociales, pas la fiscalisation.

Rejeté également, sans débat des articles et amendements, par 64 voix contre 42, le deuxième texte, porté par Guillaume Peltier, vice-président de LR, visait à créer un ticket-carburant, sur le modèle du ticket-restaurant.

Ivan Valerio, avec AFP