Lettre aux Français: le grand débat n'est "ni une élection, ni un référendum" affirme Macron

Dans sa lettre adressée aux Français diffusée ce dimanche soir, Emmanuel Macron a affirmé que le grand débat national qui doit s'ouvrir mardi n'est "ni une élection, ni un référendum" et appelé "le plus grand nombre" à y participer. Le président a par ailleurs annoncé qu'il "rendra compte directement" de cette consultation, dans le mois qui suivra sa fin, prévue le 15 mars.
"J'entends transformer avec vous les colères en solutions", indique-t-il en conclusion de cette lettre, dont il avait annoncé la publication en présentant ses voeux, en pleine crise des "gilets jaunes".
Un débat autour d'une trentaine de questions
Il propose de baliser le débat avec une série d'une trentaine de questions portant sur quatre thèmes déjà fixés comme la démocratie, la transition écologique, la fiscalité ou l'immigration. "Vos propositions permettront donc de bâtir un nouveau contrat pour la Nation, de structurer l'action du Gouvernement et du Parlement, mais aussi les positions de la France au niveau européen et international", précise Emmanuel Macron.
Mais, comme l'avaient annoncé plusieurs membres du gouvernement ces derniers jours, le président fixe aussi des lignes rouges. "Nous ne reviendrons pas sur les mesures que nous avons prises (...) afin d'encourager l'investissement et faire que le travail paie davantage", souligne-t-il, sans citer nommément l'ISF, dont le rétablissement est réclamé par de nombreux "gilets jaunes". "Nous ne pouvons poursuivre les baisses d'impôt sans baisser le niveau global de notre dépense publique", prévient-il aussi.
Un premier débat mardi
Emmanuel Macron doit participer à un premier débat mardi avec des maires à Grand Bourgtheroulde (Eure), puis à un deuxième vendredi à Souillac (Lot), premières étapes d'une série de déplacements en province.
Le Premier ministre Edouard Philippe doit préciser lundi les modalités de ce grand débat, notamment sur son pilotage après la défection de la présidente de la Commission nationale du débat public, Chantal Jouanno, après une polémique sur sa rémunération.