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Les Républicains

Un "système d'assistanat": Laurent Wauquiez "propose que l'on sorte du RSA à vie"

Le patron des députés LR, Laurent Wauquiez, le 10 mars 2025 à Paris

Le patron des députés LR, Laurent Wauquiez, le 10 mars 2025 à Paris - Ludovic MARIN / AFP

Laurent Wauquiez appelle à "revaloriser le travail" et pointe du doigt certains bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA), alors qu'il affronte Bruno Retailleau pour la présidence LR, dont le résultat est attendu le 18 mai.

Laurent Wauquiez, en pleine campagne pour la présidence du parti Les Républicains, appelle à "sortir du RSA (Revenu de solidarité active, NDLR) à vie", dans une interview au Parisien ce dimanche 11 mai, alors que le résultat du scrutin qui l'oppose à Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, est attendu le 18 mai.

"Je propose que l'on sorte du RSA à vie. Le RSA - près de 2 millions d'allocataires pour 12 milliards d'euros - doit être une aide temporaire quand on a eu un accident de la vie. Il faut le limiter à deux ans pour les Français qui sont aptes au travail", clame-t-il.

"Aujourd'hui, près de 40% des bénéficiaires du RSA ont moins de 35 ans. Qui peut croire qu'ils sont tous dans l'impossibilité de travailler? On a dérivé vers un système d'assistanat", soutient-il.

"Revaloriser le travail"

"On ne peut pas continuer à payer des gens à rester chez eux, alors que nous avons 500.000 emplois vacants dans les services à la personne, l'hôtellerie-restauration, l'aide à domicile", développe Laurent Wauquiez.

Le député LR de Haute-Loire plaide dans le même temps pour "la généralisation de vraies heures de travail en contrepartie du RSA" et pour "la fusion de toutes les aides sociales en une seule aide plafonnée à 70% du Smic".

"Le vrai social, c'est d'aider les gens qui en ont vraiment besoin", soutient-il encore, appelant à "revaloriser le travail".

Nouveau tacle à Retailleau

À tout juste une semaine du résultat de la présidence LR, Laurent Wauquiez en profite pour tacler une nouvelle fois son adversaire Bruno Retailleau.

"Avoir un président des Républicains qui est en même temps membre d'un gouvernement macroniste conduit évidemment à la dilution dans le macronisme et à la fin de la droite", tance-t-il, visant le ministre de l'Intérieur, donné largement favori dans un sondage Ifop daté du mois d'avril.

Laurent Wauquiez défend pour sa part un "projet de rupture clair avec le macronisme" et dit soutenir "le grand rassemblement de la droite", allant, selon lui, "de Gérald Darmanin (ministre de la Justice, NDLR) à Sarah Knafo (députée européenne Reconquête, NDLR)".

Le match pour la présidence des Républicains entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez a pratiquement triplé le nombre d'adhérents du parti, le faisant grimper à 121.617 électeurs. Le vote pour la présidence LR se tiendra les 17 et 18 mai prochains.

Juliette Desmonceaux