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UMP : le blocage persiste, Copé renvoie à des annonces "début janvier"

François Fillon et Jean-François Copé

François Fillon et Jean-François Copé - -

Le blocage persistait mercredi à l'UMP sans qu'aucune issue ne se dessine, Jean-François Copé, qui s'accroche depuis le 18 novembre à sa victoire officielle mais très contestée, renvoyant à "début janvier" l'échéance de nouvelles propositions

Le blocage persistait mercredi à l'UMP sans qu'aucune issue ne se dessine, Jean-François Copé renvoyant à "début janvier" l'échéance de nouvelles propositions et minimisant par avance la consultation des parlementaires pour obtenir un nouveau vote rapidement.

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"Au début du mois de janvier, je dirai très concrètement ce que je propose pour sortir de cette crise" et "je dirai de manière très claire ce que je souhaite faire pour notre parti", a prévenu sur Europe 1 le président proclamé et contesté de l'UMP, qui semblait vouloir prendre acte d'un échec durable des négociations avec François Fillon.

"Aujourd'hui, il y a beaucoup trop de tensions pour se parler", a ajouté le député-maire de Meaux, alors que Le Figaro diffusait dans ses pages une tribune de François Fillon l'appelant "à accepter de ne pas avoir raison contre tout le monde".

Les négociations au point mort

Mardi soir, une cinquième rencontre en tête-à-tête a eu lieu entre les deux rivaux, sans déboucher sur le moindre accord. Le blocage persiste toujours sur le calendrier d'un nouveau vote des militants, François Fillon voulant un nouveau scrutin avant l'été 2013, Jean-François Copé ne l'acceptant qu'après les municipales de mars 2014.

>> Nouvel échec après la cinquième rencontre Fillon/Copé

Mercredi matin au bureau politique du mouvement, copéistes et fillonistes ont de nouveau échangé leurs arguments, mais dans une ambiance "pas plus houleuse que ces dernières semaines", selon des sources UMP. L'un des lieutenants de François Fillon, Laurent Wauquiez, s'est notamment prononcé pour la recherche d'une "voie médiane" dans ce conflit sur le calendrier.

Un vote avant l'été ?

Dans cette bataille, le camp Fillon a une nouvelle arme, avec l'initiative du député Bernard Accoyer d'organiser mardi prochain une consultation à bulletins secrets de tous les parlementaires élus sous l'étiquette UMP, afin qu'ils disent s'ils veulent un nouveau vote "avant l'été 2013".

>> Accoyer organise un référendum des parlementaires sur un vote en 2013

Jean-François Copé, qui s'accroche depuis le 18 novembre à sa victoire officielle mais très contestée, a flairé le piège, puisqu'"une majorité de sénateurs et de députés ont soutenu François Fillon", a-t-il relevé.

"Est-ce que vous trouvez formidable qu'on instrumentalise et qu'on prenne en otages les députés et les sénateurs ? On leur a déjà demandé de faire un groupe dissident", a-t-il ajouté sur Europe 1.

Ce sont "les militants qui votent. Depuis quand est-ce qu'on va décider de se substituer aux militants ?", a-t-il poursuivi, avertissant qu'il ne se sentirait pas lié par cette consultation. Les copéistes voient dans l'initiative de Bernard Accoyer - qui a voté Fillon mais demeure au groupe UMP - une opération "cousue de fil blanc" et orchestrée par l'ancien Premier ministre.

Copé "se bunkerise"

"Un vote des parlementaires, ça compte", a corrigé mercredi matin le député Bruno Le Maire, l'un des "non-alignés". "Les parlementaires sont aussi là parce que les militants l'ont voulu", a-t-il ajouté sur le plateau de "Questions d'info" (LCP-AFP-Le Monde-France Info).

"J'ai un peu le sentiment qu'il se bunkérise avec un tout petit noyau de fidèles qui se réduit de jour en jour", a ajouté Eric Ciotti, qui avait dirigé la campagne de François Fillon.

"Il ne peut pas s'accrocher contre toute évidence à un siège qui n'est pas le sien", a martelé le député des Alpes-Maritimes, ne reconnaissant aucune légitimité à la victoire proclamée de Jean-François Copé.

T.B. avec AFP