Crise à l’UMP : Copé fera des propositions en janvier

Le président proclamé mais contesté de l'UMP assure vouloir revenir à un minimum de sérénité au sein du parti d'opposition. Il annoncera en janvier ce qu’il souhaite faire.

Jean-François Copé souhaite prendre du temps pour revenir à un minimum de sérénité. Invité d’Europe 1 mercredi matin, le président proclamé mais contesté de l'UMP assure qu’il livrera des propositions au mois de janvier. "On n’est pas à 10 jours près, la solution va arriver", explique-t-il. "Il y a trop de tensions actuellement"

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Jean-François Copé souhaite en effet que son parti s’apaise et se présente comme une opposition solide face à la gauche. Il appelle au respect du vote des militants qui l'ont élu et clame ne pas être isolé. Mais il souhaite prendre son temps à l’heure où "tous les jours quelqu’un annonce quelque chose de nouveau", en dépit des statuts.

Jean-François Copé a d’ailleurs indiqué vouloir les réviser et organiser des primaires ouvertes à tous. Mais "si nous voulons reconquérir le coeur des français, nous devons être rassemblés", poursuit-il avant de préciser sa proposition de diviser par deux son temps de présidence de l'UMP.

Le dialogue reste ouvert

La veille, Jean-François Copé a estimé que "le dialogue reste ouvert" avec son rival François Fillon même si "une divergence demeure sur la date d'organisation d'une nouvelle élection" pour la présidence de l'UMP.

"Le dialogue reste ouvert. Certes, une divergence demeure sur la date d'organisation d'une nouvelle élection. Néanmoins Jean-François Copé a fait la proposition à François Fillon d'installer d'ores et déjà un groupe de travail composé de représentants de toutes les tendances en vue d'une révision des statuts, préalable à la tenue de toute nouvelle élection. François Fillon lui a indiqué qu'il allait y réfléchir",précise-t-on dans l'entourage de Jean-François Copé à l'issue d'un cinquième tête-à-tête entre les deux hommes.

Copé dénonce une "instrumentalisation" des parlementaires

Le président proclamé de l'UMP a également estimé qu'on instrumentalisait et qu'on prenait en otage les députés et les sénateurs en leur demandant, comme l'a annoncé Bernard Accoyer, de se prononcer sur un nouveau vote à l'UMP avant l'été 2013.

"Est-ce que vous trouvez formidable qu'on instrumentalise et qu'on prenne en otage les députés et les sénateurs ? On leur a déjà demandé de faire un groupe dissident", a-t-il dit.

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Le député UMP Bernard Accoyer a annoncé mardi cette consultation de tous les parlementaires élus sous l'étiquette UMP pour mardi prochain, alors que Jean-François Copé n'accepte un nouveau vote des adhérents qu'après les municipales de 2014 et que François Fillon veut ce nouveau vote avant l'été.

"C'est les militants qui votent. Depuis quand est-ce qu'on va décider de se substituer aux militants ?", a également déclaré Jean-François Copé, alors qu'on lui demandait si cette consultation des parlementaires l'engageait.

Laure Beaudonnet