Crise à l’UMP : Copé de plus en plus isolé

Jean-François Copé - -
Après trente petites minutes de réunion, la rencontre entre François Fillon et Jean-François Copé de mardi s’est arrêtée, sans aucune perspective de sortie de crise. Pourtant, la pression monte dans les rangs des députés UMP qui poussent à l’organisation urgente d’un nouveau vote, comme le suggérait l’ancien président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer.
Celui-ci propose d'organiser mardi prochain une consultation de tous les parlementaires UMP afin qu'ils disent s'ils veulent un nouveau vote "avant l'été 2013". "Le jour-même où le calendrier de ce nouveau vote aura été acté irrévocablement, le groupe filloniste R-UMP devra disparaître et aucun recours en justice ne devra être engagé".
Fillonistes et non-alignés d'accord
François Fillon qui s’appuie sur cette proposition "ne voit pas d'autre solution démocratique qu'une nouvelle élection avant l'été 2013" et demande à son adversaire "de reconsidérer sa position sur [ce] calendrier [...] dans l'intérêt de l'UMP".
Dans une tribune à paraître mercredi dans Le Figaro - où il ne fait plus allusion, contrairement à mardi matin, au fait qu'il pourrait ne plus être candidat s'il y a nouveau vote - le député de Paris demande aussi à Jean-François Copé d'"accepter de ne pas avoir raison contre tout le monde" en accédant à sa demande d'une nouvelle élection "avant l'été 2013". Selon un de ses proches, François Fillon n'est d'ailleurs prêt à un nouveau tête-à-tête que si Jean-François Copé veut bien "avancer sur [ce] calendrier, pas autrement".
>> "Copé doit accepter de ne pas avoir raison contre tout le monde"
Les non-alignés qui comprennent notamment dans leur rang Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Lemaire appuient eux aussi cette proposition qui agace le clan des copéistes.