Impasse à l'UMP: sous la lassitude, un agacement réel

Le député R-UMP Lionel Tardy - -
S'il y a bien quelque chose qui fait consensus à l'UMP, c'est l'agacement devant l'impasse. A l'issue du cinquième échec dans les négociations entre Jean-François Copé et François Fillon, mardi soir, pour la présidence de l'UMP, certains n'ont pas caché leur impatience.
"On ne sortira pas d'une crise par de petits arrangements", a dégainé le député pro-Fillon Lionel Tardy. Il a avancé la bonne volonté de son candidat, en énumérant ses propositions : élection avant l'été 2013 et nouveaux candidats.
"On a montré que pour nous, ce n'est pas une question de personnes. Maintenant, on attend un geste de Copé", a-t-il pressé.
Pour l'ex-député copéiste Valérie Debord, en revanche, c'est François Fillon qui refuse de lâcher prise. Et celle-ci ne se prive pas de dresser le portrait d'un "faux-modeste aigri qui n'accepte pas la défaite et le verdict des urnes", un candidat de "notables" face à un candidat de "militants".
Mardi soir, elle a même partagé via son compte Twitter la tribune que François Fillon a signée le jour-même dans Le Figaro et dans laquelle il estimait que "son différend sur le calendrier" avec Jean-François Copé était "important". Accompagnée d'un commentaire : "Le candidat des barons parle (à nouveau) aux barons".
Réponse quasi-immédiate de Lionel Tardy : "Tu as vraiment peur pour ta place !!!" Ambiance...
NKM lassée par les querelles
De son côté, la député "non-alignée" Nathalie Kosciusko-Morizet a estimé de son côté que la seule chose qui comptait, désormais, était "le revote".
"Le dire, ce n'est pas faire débat sur les responsabilités des uns ou des autres. (...) Je ne veux pas savoir si c'est l'un qui a commencé ou l'autre. Ca n'a aucun intérêt, c'est derrière nous." Pour l'ancienne ministre, qui souhaitait elle-même se présenter mais n'avait pu faute de parrainages suffisants, il convient seulement de "voter avant l'été", "le plus vite possible".