UMP : deux groupes peuvent-ils coexister à l'Assemblée nationale?

Le groupe de députés fillonistes a été formellement constitué mardi. L'ex-Premier ministre et Jean-François Copé ont annoncé la poursuite de leurs discussions. En attendant, la vie séparée des deux groupes s'organisent.

Le feuilleton de l’UMP se poursuit désormais sur les bancs de l’Assemblée nationale. Mercredi après-midi, le groupe des 72 députés fidèles à François Fillon posera ses deux premières questions au gouvernement, acte qui accroît la césure avec l'UMP historique.

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Les copéistes n’y voient aucun changement. "Tout le monde est côte à côte pour porter le fer contre la politique néfaste du Parti socialiste", estime Marc-Philippe Daubresse, député UMP, soutien de Jean-François Copé.

"Le but, c'est de ne pas installer la division dans la durée", renchérit le filloniste Laurent Wauquiez, membre du R-UMP.

Pourtant, dans les faits, les deux groupes entament une vie séparée, avec chacun son temps de parole à l'Assemblée.

Une scène surréaliste

Car mercredi après-midi, une scène ubuesque se déroulera dans l’hémicycle : les députés fillonistes poseront deux questions au gouvernement, les copéistes en disposeront de quatre.

Une situation temporaire, assure-t-on dans les deux camps. "Il faut qu’une élection s'organise et qu’on ait un seul groupe", a notamment affirmé Jacques Myard.

Seulement voilà, aucune date n’est fixée pour les retrouvailles, et les fillonistes se disent prêts à tenir aussi longtemps qu’il le faudra.

"Notre groupe attend que les discussions entre Fillon et Copé aboutissent. Lorsque ce sera le cas, notre groupe se dissoudra instantanément", souligne Patrick Ollier, soutien de l'ex-Premier ministre.

En cas d’échec, le groupe UMP-Rassemblement pourrait s’installer plus longtemps que prévu dans l’hémicycle

Thomas de Rochechouart et Guillaume Hoair et Cathleen Bonnin