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Trafic d'influence: les proches de Sarkozy crient à "l'instrumentalisation"

"Cette affaire fera pschitt comme toutes les affaires ont fait pschitt", assure le porte-parole de l'UMP Sébastien Huyghe.

"Cette affaire fera pschitt comme toutes les affaires ont fait pschitt", assure le porte-parole de l'UMP Sébastien Huyghe. - BFMTV

Un obstacle de taille demeure sur le chemin de la présidentielle de 2017 pour Nicolas Sarkozy, la justice ayant validé jeudi les écoutes qui lui valent d'être mis en examen pour corruption et trafic d'influence. Ses proches veulent balayer toute menace et assure que l'affaire fera "pschiit".

La justice a validé jeudi les écoutes qui valent à Nicolas Sarkozy une mise en examen pour corruption et trafic d'influence. Gelée depuis l'automne le temps d'examiner les requêtes, l'enquête va donc reprendre.

S'il s'agit d'un coup dur pour 2017, Nicolas Sarkozy se dit "serein et déterminé", et laisse sa garde rapprochée commenter pour lui cette décision.

"L'alternance est en marche et personne ne l'arrêtera"

"C'est un nouvel épisode d'une certaine instrumentalisation de la justice qui a lieu", a aussitôt réagi sur BFMTV Sébastien Huyghe. "Cette affaire fera pschitt comme toutes les affaires ont fait pschitt", assure le porte-parole de l'UMP. "Tous ceux qui veulent lui mettre des bâtons dans les roues en ont seront pour leur frais", ajoute-t-il. Et de conclure: "l'alternance est en marche et personne ne l'arrêtera". 

Très réactive également, Nadine Morano s'est fendue d'un tweet pour dénoncer la "meute aux trousses" de l'ex-chef de l'Etat et "qui s'acharne à le faire trébucher".

"Une vraie menace pour les libertés publiques"

Nicolas Sarkozy ne doit pas être mieux traité que n'importe quel citoyen français mais il ne doit pas être moins bien traité", a réagi Daniel Fasquelle sur BFMTV. Le député UMP proche de l'ancien chef de l'Etat "souhaite que la cour de cassation remette en cause ces écoutes, ce sera une façon de protéger l'ensemble des citoyens français".

Il dénonce carrément "une vraie menace pour les libertés publiques".

Mais, dans l'ensemble, les grands élus UMP s'en tenaient jeudi à une prudente réserve.

Juppé souriant

Cette mise en examen ne fait peut-être pas que des malheureux à l'UMP. Si l'entourage de Bruno Le Maire et d'Alain Juppé restent silencieux, le maire de Bordeaux et candidat déclaré à la primaire pour 2017 est arrivé tout sourire au siège de l'UMP jeudi matin après l'annonce.

Côté socialiste, "l'étau se resserre autour" de Nicolas Sarkozy a réagi François Kalfon. "On ne peut pas être cité dans des dizaines d'affaires judicaires et penser que les choses n'avanceraient pas", ajoute le secrétaire national du PS.

"Libre à Sarkozy de s'inspirer de Berlusconi en ce qui concerne la dénonciation des juges", note-t-il en ajoutant que cela ne lui a pas réussi.

K. L. avec Pauline de Saint Remy