"Sentiment de submersion" migratoire: Xavier Bertrand "n'utilise pas les mots" de l'extrême droite

Xavier Bertrand parlerait-il d'un "sentiment de submersion" migratoire comme l'a fait François Bayrou fin janvier? Interrogé par BFMTV-RMC, le président des Hauts-de-France se veut "très clair" ce mercredi 12 février.
"Moi, je combats les responsables du Rassemblement national, je ne me place jamais sur leur terrain, je n'utilise jamais leurs mots. Et je sais une chose, c’est que les Français attendent de nous, non pas que l’on utilise de mots forts, mais que l’on règle leurs problèmes." Le Premier ministre appréciera. La gauche, qui avait vivement dénoncé cette sortie, aussi.
Refus de participer au gouvernement Bayrou
Pressenti pour rejoindre le gouvernement Bayrou au ministère de la Justice, Xavier Bertrand était finalement resté à quai en décembre dernier. Raison évoquée par l'intéressé, dans un communiqué publié le jour même des nominations: "l'opposition du Rassemblement national".
"En dépit (de) nouvelles propositions, je refuse de participer à un gouvernement de la France formé avec l'aval de Marine Le Pen", actait ainsi l'ancien ministre du Travail.
En septembre dernier, BFMTV.com retraçait sa "longue histoire d'hostilité, voire de haine" avec le RN. À l'époque, l'extrême droite s'opposait à sa nomination comme Premier ministre en brandissant la menace de la censure, avant que le président de la République ne désigne Michel Barnier.
Matignon, Vendôme... Xavier Bertrand a tourné la page. Il regarde plus haut. Vers la prochaine présidentielle, élection à laquelle il avait tenté de participer en 2022 avant d'être battu aux primaires internes des Républicains. "C'est clairement mon intention" d'être candidat, a-t-il affirmé sur BFMTV mardi 4 février.