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La lourde charge de Xavier Bertrand contre les "héritiers" du macronisme Philippe et Attal

Xavier Bertrand et Édouard Philippe au Congrès des maires, à Eppe-Sauvage, dans le nord de la France, le 20 septembre 2019.

Xavier Bertrand et Édouard Philippe au Congrès des maires, à Eppe-Sauvage, dans le nord de la France, le 20 septembre 2019. - François Lo Presti / AFP

Le président LR des Hauts-de-France, dont les ambitions élyséennes sont connues, s'en prend à Édouard Philippe et Gabriel Attal, jugeant qu'ils seront comptables de la politique d'Emmanuel Macron, même s'ils essayent de jouer une forme de rupture.

Le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand, qui ne cache pas ses ambitions élyséennes, lance une lourde charge contre ses rivaux potentiels Édouard Philippe et Gabriel Attal, qu'il dépeint comme des "héritiers" du macronisme dans un entretien publié mercredi par l'hebdomadaire L'Express.

"J'entends dire que le macronisme, c'est fini. Mais il y a des héritiers dont l'ambition est bel et bien de faire du macronisme sans Macron", estime Xavier Bertrand qui a soutenu le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau dans la course à la présidence de son parti.

"N'est pas Nicolas Sarkozy qui veut"

"Cela vaut pour Édouard Philippe ou Gabriel Attal, anciens Premiers ministres, voire d'autres candidats potentiels à la présidentielle", précise-t-il, leur reprochant à tous d'être "comptables du recul de l'autorité, de l'explosion de la dette, de la déconnexion avec les Français".

"Certains essayent de rejouer la 'rupture' de Nicolas Sarkozy, mais n'est pas Sarkozy qui veut", souligne-t-il, excluant Bruno Retailleau de ce tir groupé contre le camp présidentiel, estimant que le ministre de l'Intérieur "n'a jamais été macroniste et ne l'est toujours pas. Tout comme moi..."

Édouard Philippe, "qu'a-t-il fait pour les Français depuis 2020?"

Le président des Hauts-de-France ne mâche pas ses mots en particulier contre Édouard Philippe, qui publie mercredi un ouvrage intitulé "Je suis en colère".

"J'étais en colère quand on a fermé Fessenheim, j'étais en colère quand on s'est assis sur le référendum de Notre-Dame-des-Landes, j'étais en colère quand on a fait les 80 km/h. Édouard Philippe aurait dû manifester sa colère quand il était Premier ministre!", s'emporte-t-il, lui reprochant également "sa réforme institutionnelle abandonnée, sa réforme des retraites repoussée ou sa réforme de l'assurance chômage inachevée".

"Il promet un projet massif... pour 2027. Mais qu'a-t-il fait pour les Français depuis 2020 et son départ de Matignon ?", s'interroge le président des Hauts-de-France, assurant vouloir combattre "de toutes ses forces l'immobilisme qui nous enfoncerait dans le déclin".

Dans son entretien, Xavier Bertrand n'épargne pas non plus l'actuel Premier ministre François Bayrou, cible de plus en plus prisée par Les Républicains dont plusieurs membres siègent pourtant au sein de son gouvernement.

À ses yeux, le chef du gouvernement "a pour seul objectif de durer à Matignon" et il lui reproche de vouloir procéder à "une augmentation d'impôts massive pour tout le monde" pour réduire la dette et les déficits. "C'est du pain bénit pour les extrêmes", déplore-t-il.

B.F avec AFP