Sarkozy déplore les "consignes" données pour qu'aucun ministre ne débatte avec lui

Petite mise au point. Pourquoi Nicolas Sarkozy a-t-il débattu avec un panel de Français plutôt qu'avec un représentant de la gauche lors de l'émission Des paroles et des actes? Selon le principal intéressé, il n'est en aucun cas responsable. ""Puisque des consignes ont été données pour qu'aucun responsable gouvernemental vienne débattre avec moi, ce qui est quand même étonnant, j'aurais plaisir à débattre avec les Français", a-t-il assuré en introduction du programme.

Jeudi matin, Le Parisien révélait que l'Elysée avait donné des consignes aux membres du gouvernement pour qu'il refuse toute invitation. "Dois-je en conclure que nous sommes la seule démocratie au monde où les responsables gouvernementaux considèrent que leur devoir n'est pas de débattre avec le président de la première formation de ce pays?" a déploré Nicolas Sarkozy.

Successivement, le président Les Républicains a cité Emmanuel Macron, Christiane Taubira, Marisol Touraine et enfin Jean-Marie Le Guen comme contradicteur proposé. Tous ont refusé de venir sur le plateau de France 2. Mais l'ancien président de la République a justifié son refus de débattre avec Jean-Christophe Cambadélis ou Robert Badinter.

"Je ne vois pas quel est le débat avec M. Badinter", a souligné Nicolas Sarkozy au sujet de l'ancien garde des Sceaux, qui n'est plus ministre depuis 1986. Concernant Jean-Christophe Cambadélis, "pourquoi dois-je débattre avec le premier secrétaire du parti socialiste, dont j'ai compris, à l'aune de ses dernières déclarations, qu'il ne partageait pas l'ambition de la réforme constitutionnelle du président de la République", a insisté le président LR. "Et lui-même n'applique pas la politique du gouvernement", a-t-il ajouté.

Avant d'insister, non sans un peu de snobisme: "Il n'y a donc pas un seul ministre qui veuille venir débattre avec l'ancien président de la République et l'actuel président des Républicains?"

J.C.