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Pour Sarkozy, la Grèce porterait "l’entière responsabilité" d’une sortie de l’euro

Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains.

Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains. - AFP

Les institutions européennes doivent décider mercredi si elles octroient à la Grèce, en défaut de paiement, une nouvelle aide financière pour éviter une sortie du pays de l'euro. Nicolas Sarkozy a estimé, dans un entretien au Monde, qu'Athènes avait "suspendu, de fait, son appartenance à la zone euro".

Ce mercredi, à minuit, la Grèce est devenue le premier pays développé à "faire défaut" auprès du FMI, ne pouvant honorer une échéance de 1,6 milliard d'euros. Dans un entretien accordé au Monde mardi, Nicolas Sarkozy a livré une nouvelle charge contre le premier ministre grec Alexis Tsipras, à qui il impute "l’entière responsabilité" d’une éventuelle sortie du pays de la zone euro.

"Politique irresponsable" de Tsipras

"La Grèce a suspendu, de fait, son appartenance à la zone euro", a affirmé le patron du parti Les Républicains. "Avec Angela Merkel, nous avons beaucoup fait pour que la Grèce reste dans l’euro" a ajouté l'ancien chef de l'Etat, dénonçant une nouvelle fois la "politique irresponsable" du gouvernement grec.

"Jusqu’à l’arrivée de Monsieur Tsipras", a poursuivi Nicolas Sarkozy, "nous avions des gouvernements grecs qui coopéraient plus ou moins efficacement avec leurs partenaires européens. Depuis, nous avons un gouvernement grec qui refuse toute attitude raisonnable".

"Protéger la zone euro du désastre grec"

"Maintenant, la question la plus urgente, c’est de protéger la zone euro, au-delà du seul cas de la Grèce", a estimé l'ancien président de la République, alors que ce mercredi, l'Europe continue de s'activer pour tenter de trouver une solution.

A droite, d'autres dirigeants de Les Républicains ont fait part de leurs inquiétudes. S'ils souhaitent qu'un accord soit trouvé, ils ne veulent pas que cela se fasse à n'importe quel prix. L'ancien Premier ministre François Fillon a affirmé sur France Info avoir "l'impression qu'il n'y a pas de pilote dans l'avion" du côté européen, "parce qu'il n'y a pas de ligne politique claire", jugeant que les responsabilités de la Grèce et des institutions étaient "partagées". Or, a-t-il dit, "personne ne sait ce qui se passera si la Grèce sort de l'euro".

Sur BFMTV, Alain Juppé a souhaité "que la Grèce reste avec nous" notamment parce qu'elle "fait partie de notre héritage" et "nous a apporté beaucoup". Selon le maire de Bordeaux, il faut "restructurer la dette, mais à condition qu'il y ait des engagements précis de la Grèce de remettre de l'ordre dans ses finances publiques" sinon, c'est "le tonneau des Danaïdes".

Caroline Piquet