Polémique de l'Arc de Triomphe: Ciotti accuse Macron de préférer "l'Europe à la France"

La polémique a agité la sphère politique tout au long du passage de 2021 à 2022: en décidant d'accrocher un drapeau européen seul sous l'arc de Triomphe pour célébrer la présidence française de l'Union européenne (UE), l'exécutif s'est attiré les foudres d'une partie de l'opposition. "Emmanuel Macron préfère l'Europe à la France", accuse à ce titre Éric Ciotti, invité ce lundi matin sur RMC et BFMTV, après avoir déclaré dimanche que le président de la République n'aimait "pas la France".
"Il n'aime pas ce qu'est la France, ses racines, son Histoire, sa culture, son identité... Je ne dis pas qu'il est anti-français, je pense qu'il a une vision qui dépasse les frontières de la France, il a une vision internationale, universelle, déracinée", développe ce lundi matin le député des Alpes-Maritimes.
"Je suis Européen, je crois à la construction européenne, mais je suis d'abord Français", poursuit le finaliste du Congrès des Républicains, désormais soutien de Valérie Pécresse pour la présidentielle de 2022, pour évoquer son opposition au drapeau européen, retiré dimanche matin de l'Arc de Triomphe après 24 heures de polémique. "Et il y avait une méthode très simple, c'était de mettre les deux drapeaux [français et européen, NDLR] comme l'avait fait Nicolas Sarkozy en 2008", juge notre invité.
"Les symboles, en République, en démocratie, ça compte"
Les critiques, initiées par Marine Le Pen et nourries par l'extrême-droite avant d'être reprises également par Valérie Pécresse et certaines figures de la France insoumise, ont tout d'abord porté sur le fait que le drapeau européen aurait remplacé celui de la France. Or, le pavoisement du drapeau tricolore n'est pas permanent et n'intervient que selon un protocole très codifié, le drapeau de l'Union européenne n'a donc pas à proprement parlé "remplacer" celui de la France. Peu importe, pour Éric Ciotti:
"Il n'y avait aucune raison qu'il n'y ait que le drapeau européen", tranche-t-il. Avant de conclure: "C'est un symbole [...] mais les symboles, en République, en démocratie, ça compte, ce n'est pas neutre."
L'étendard de la discorde a été retiré dimanche matin aux premières heures de la journée. Si l'extrême droite, Marine Le Pen en tête, s'est vanté d'une "victoire patriotique", l'exécutif a réfuté avoir cédé à la polémique, et que le drapeau n'était pas censé rester plus longtemps sous le monument national.