Polémique sur l'Arc de Triomphe: Beaune voit en Pécresse "une photocopieuse de l'extrême droite"

Le secrétaire d'Etat français Clément Beaune, le 21 septembre 2021 à Bruxelles - Kenzo TRIBOUILLARD © 2019 AFP
Il riposte. Après le drapeaugate - la controverse autour du drapeau européen installé sous l'Arc de Triomphe pour célébrer le début de la présidence française de l'UE - le secrétaire d'État chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, s'en est pris à ses opposants dans l'émission Questions Politiques ce dimanche sur France Inter.
"Nous n'avons aucune leçon de patriotisme à recevoir de Madame Le Pen, Monsieur Zemmour ou Madame Pécresse qui devient une photocopieuse de l'extrême-droite jour après jours", a-t-il notamment attaqué.
Se disant "très fier" que le drapeau européen ait flotté de vendredi à ce dimanche matin sous le monument national, Clément Beaune a fustigé "la droite égarée qui vient s'aplatir devant Marine Le Pen", première personnalité politique à avoir dénoncé ce symbole sur twitter. "Les patriotes en toc qui se font des polémiques en osant convoquer la mémoire des anciens combattants, je le dis, c'est une honte abjecte (...) et que Madame Pécresse soit complice de ce dérapage de l'extrême-droite, je crois que c'est une faute politique lourde", a-t-il insisté.
La veille, la candidate du Rassemblement nationale avait annoncé qu'elle déposerait un recours devant le Conseil d'État, accompagné d'une demande "de suspension, en référé" de ce "véritable attentat à l'identité de notre Patrie".
Plus tôt, en marge des voeux aux Français d'Emmanuel Macron, Valérie Pécresse avait demandé "solennellement" au Président de remettre le drapeau français à côté de celui de l'Europe pour ne pas "effacer l’identité française".
"Une fracture" à droite, comme à gauche
"Les masques tombent" pour Clément Beaune, qui en a profité pour évoquer la division au sein des Républicains sur cette polémique en se félicitant que "le président Larcher a illuminé le Sénat en bleu".
Avant de souligner que certains membres de la France Insoumise se sont également montrés très critiques sur la présence du drapeau européen sous l'Arc de Triomphe. "Monsieur Mélenchon lui-même, Monsieur Lachaud (...) ont dit que c'était une honte, parfois dans des termes incroyables", a affirmé Clément Beaune.
Invité de BFMTV ce dimanche matin, Manuel Bompard, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, a évoqué une "mauvaise décision".
Le drapeau européen a finalement été retiré dans la nuit de samedi à dimanche, l'extrême droite portée par Marine Le Pen revendiquant une "victoire patriotique" dans la foulée. Ce que réfute le pouvoir en place, l'Élysée ayant assuré à l'Agence France-Presse (AFP) qu'il avait toujours été prévu de retirer le drapeau européen ce dimanche matin, contrairement à ce qu'avait déclaré Clément Beaune samedi, qui parlait d'une installation censée durer "plusieurs jours".