Pécresse: "Il faut maintenir la gratuité du passe Navigo pour les forces de l'ordre"

"Il faut maintenir la gratuité du passe Navigo pour les forces de l'ordre", a plaidé Valérie Pécresse, candidate de la droite et du centre pour les régionales en Ile-de-France, invitée de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC ce mercredi.

Interrogée sur les mesures à prendre pour renforcer la sécurité dans les gares et à bord des trains après le carnage évité dans le Thalys Amsterdam-Paris vendredi dernier, la députée (Les Républicains) des Yvelines a d'emblée écarté l'idée de mettre en place des portiques à l'entrée des trains. "C’est une réponse qui peut marcher dans les grandes gares internationales", a-t-elle estimé, "mais on ne pourra pas sécuriser avec des portiques les transports du quotidien".

"Si je prends l’Ile-de-France, il y a 4 millions de Franciliens qui prennent les transports en commun le matin. (...) Aucun d’entre nous n’accepterait de faire une heure de queue pour prendre un RER ou un train", a détaillé Valérie Pécresse. "Les portiques, ça n’est pas adapté", a-t-elle insisté.

Pour le maintien du passe Navigo gratuit pour les policiers

Que faire alors? Valérie Pécresse veut faire "évoluer le statut" des forces de sécurité de la SNCF et de la RATP. Notamment parce qu'en l'état, "si vous refusez d'ouvrir votre sac, elles n'ont pas le droit de vous forcer à l'ouvrir et pire, elles n'ont pas le droit de vous empêcher de prendre les transports en commun". "Aujourd'hui, ils ne peuvent pas contrôler les identités", a-t-elle encore dénoncé. Pointant une "faille du système", la tête de liste LR-UDI pour les Régionales en Île-de-France a souhaité qu'on leur donne "plus de moyens" et d'autre part que ces services de sécurité puissent "oeuvrer en civil" dans les trains "ce qui leur permet d'agir de manière discrète".

Valérie Pécresse s'est par ailleurs dite "choquée" de la volonté de la RATP de supprimer la gratuité du passe Navigo pour les policiers. "Je serais favorable à ce que l'on maintienne cette gratuité et à ce qu'on leur dise 'Vous prenez vos armes de service quand vous rentrez chez vous'", a-t-elle expliqué.

"Distinguer les demandeurs d'asile et les migrants"

D'autre part, revenant sur le sujet des migrants, Valérie Pécresse a insisté sur la nécessité de bien "distinguer les demandeurs d'asile et les migrants". "Moi je serais partisane qu'il y puisse y avoir une instruction conjointe, européenne, des demandes d'asiles dès l'arrivée sur le sol européen", a fait savoir l'élue. En revanche, le discours de la candidate est tout autre s'agissant des migrants. "Pour contenir la pression migratoire, il n'y a qu'un seul choix à faire, c'est le retour de tous ceux qui ne sont pas de vrais réfugiés", a-t-elle réclamé, lançant "nous n'avons pas les moyens d'accueillir toute la misère du monde".

V.R.