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Nicolas Sarkozy prêt à nommer une flopée de conseillers départementaux

Nicolas Sarkozy

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Nicolas Sarkozy s'est "remis à bosser" se félicite un membre du parti alors l'ancien chef de l'Etat utilise à plein les ressources d'un parti qu'il tente de façonner à sa main. Il semble aussi que la guerre larvée avec ses rivaux, dont Alain Juppé, a donné un coup de fouet salutaire au président des Républicains. 

Nicolas Sarkozy est revigoré en cette rentrée 2015. Après un premier semestre 2015 où l'ancien chef de l'Etat a peiné à trouver le bon tempo, ses proches se félicitent désormais que le président de Les Républicains a retrouvé sa hargne. "Avant les vacances, il était très désagréable, confie une un membre du parti à L'Opinion lundi. Depuis la rentrée, il est plus calme et surtout, il s'est remis à bosser".

En animal politique, Nicolas Sarkozy sait que le combat de la primaire à droite en vue de la présidentielle de 2017 a commencé et il entend profiter à plein de son statut de chef du parti comme ce fut le cas la semaine passée sur la question de l'immigration où il a coupé l'herbe sous le pied de ses rivaux, Alain Juppé en tête. Il faut dire que le maire de Bordeaux l'avait passablement énervé en décidant à la dernière minute de venir au Campus des jeunes Républicains au Touquet.

Outre la question du programme et de l'agenda, Nicolas Sarkozy utilise aussi sa fonction de président pour distribuer les postes et organiser "la famille". Ainsi, son fidèle Frédéric Péchenard se verra nommer secrétaire de la fédération de Paris comme David Douillet dans les Yvelines. Mais il n'oublie pas pour autant de contenter les camps adverses en laissant un proche de Le Maire garder celle des Hautes-Alpes ou Hervé Gaymard en Savoie. 

La primaire et la fraude

La confiance actuelle de Nicolas Sarkozy, même si les sondages le donnent au coude à coude avec Alain Juppé ou que François Fillon l'égratigne à nouveau dans un nouveau livre, vient du fait que les ressources du parti lui sont acquises. Il garde ainsi la main sur le projet du parti et refuse par exemple la création d'un organisme indépendant pour l'organisation de la primaire de novembre 2016.

A ce sujet, Jérôme Lavrilleux, ancien bras de Jean-François Copé, notamment lors de la guerre qui a opposée le maire de Meaux à François Fillon en 2012, confie à L'Opinion: "Juppé, Fillon et Le Maire doivent recruter 30.000 adhérents pour être présents dans les 10.000 bureaux de vote pour éviter toute fraude". En clair la confiance qui habite le patron de Les Républicains n'est pas contagieuse dans l'Etat-major politique du parti.

S.A.