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Meurtre de Philippine: Laurent Wauquiez veut la création d'une mission flash à l'Assemblée nationale

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Pour Laurent Wauquiez, le meurtre de Philippine illustre "les profonds dysfonctionnements de notre système judiciaire et administratif". Le député de Haute-Loire appelle ce mercredi 25 septembre à la mise en place d'une mission flash à l'Assemblée nationale.

Le groupe de la Droite républicaine à l'Assemblée nationale veut faire toute la lumière sur les évènements qui ont conduit à la mort de Philippine, 19 ans, dont le corps sans vie a été retrouvé le 21 septembre dans le bois de Boulogne.

Une enquête pour viol et homicide a été ouverte ce mercredi 25 septembre à Paris. Le principal suspect, interpellé la veille en Suisse, est un Marocain visé par une obligation de quitter le territoire et qui avait été condamné pour viol en 2019.

"De profonds dysfonctionnements"

"Cette énième tragédie vient une nouvelle fois illustrer les profonds dysfonctionnements de notre système judiciaire et administratif et soulève des questions lourdes de conséquences", écrit Laurent Wauquiez dans une lettre à l'adresse du président de la commission des lois de l'Assemblée nationale, Florent Boudié.

Dans ce document, que BFMTV a pu consulter, le patron des députés de la Droite républicaine demande "la mise ne place d'une mission flash pour faire toute la lumière sur les dysfonctionnements (...) qui ont conduit à ce drame atroce".

Bruno Retailleau prêt à "changer les règles"

À l'Assemblée nationale, chaque commission peut lancer des missions d’information. Elles donnent lieu à des auditions, le plus souvent publiques, et à un rapport sur un thème particulier.

Les missions flash reprennent le même principe, mais sont plus courtes. Si la requête de Laurent Wauquiez est acceptée, des auditions auront donc probablement lieu à l'Assemblée nationale dans les prochaines semaines.

Le meurtre de Philippine a suscité une vive émotion ces derniers jours. Le fait que le suspect, âgé de 22 ans et déjà condamné pour viol, soit en instance d'expulsion a aussi suscité de vives réactions, en particulier à droite et à l'extrême droite.

Ce "crime est abominable", a dénoncé le nouveau ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau dans un communiqué. "C'est à nous, responsables publics, de refuser la fatalité et de faire évoluer notre arsenal juridique, pour protéger les Français", ajoute le ministre. "S'il faut changer les règles, changeons-les", a poursuivi Bruno Retailleau, qui appelle à "travailler" "ensemble, avec le ministre de la Justice (...) pour assurer la sécurité de nos compatriotes".

Ariel Guez