"Les Français sont furax": pour Copé, Macron "a un rapport compliqué avec l'empathie"

Le maire Les Républicains de Meaux estime que "la seule chose que les Français ont envie d'entendre, c'est qu'on les comprend".

Les jours passent et se ressemblent sur la réforme des retraites. Petite différence: le président de la République a fini par faire entendre sa voix, s'exprimant publiquement au 13 heures de France 2 et TF1. Mais le ton de celui qui a estimé mardi que "la foule" n'est "pas légitime" face au "peuple qui s'exprime à travers ses élus", n'a pas changé. Toujours aussi ferme, ou empli de "mépris" selon ses opposants, le chef de l'État affiche sa détermination.

Au risque d'embraser le mouvement social. Selon un sondage Elabe pour BFMTV, 61% des Français estiment que les propos du président vont provoquer plus de colère. Invité de BFMTV, Jean-François Copé pointe une "situation extrêmement tendue".

"Furax"

"Elle s'est dégradée de jour en jour, de semaine en semaine", avance le maire Les Républicains de Meaux (Seine-et-Marne). Pour lui, le gouvernement a "accumulé les fautes de communication", même si, "il n'y a rien de formidable à dire" sur ce "sujet difficile".

Mais Jean-François Copé juge surtout qu'Emmanuel Macron a "un rapport compliqué avec l'empathie". L'ex-patron de l'UMP résume un sentiment partagé par beaucoup: "Il n'a pas trouvé les mots les plus spontanés".

"Je ne l'aurais pas présenté comme ça", ajoute l'édile.

"En réalité, la seule chose que les Français ont envie d'entendre, c'est qu'on les comprend parce qu'ils sont furax", poursuit-il.

"Ils sont furax, parce que c'est une mauvaise nouvelle pour eux, ça ne correspond pas à leur plan de vie".

Néanmoins, l'élu de droite juge qu'"au fond d'eux, les Français savent très bien qu'il n'y a pas d'autres solutions" que de réformer le système des retraites. Au sein de sa famille politique, Jean-François Copé pousse depuis des mois pour un accord entre LR et la majorité relative à l'Assemblée nationale.

Baptiste Farge