Éric Ciotti appelle "les forces politiques" à accepter la décision du Conseil constitutionnel

Le patron des Républicains réclame "le respect dû à nos institutions" après la décision du Conseil constitutionnel, qui a validé l'essentiel de la réforme des retraites dont le recul de l'âge de départ à 64 ans. Le député demande désormais au gouvernement d'organiser une "conférence sociale".

Tourner la page. Éric Ciotti qui défend la retraite à 64 ans a affiché son soulagement après la décision du Conseil constitutionnel. Les Sages ont validé le recul de l'âge de départ à la retraite tout en censurant des "mesures sociales" comme l'index senior.

"Toutes les forces politiques doivent accepter (cette validation) et se retrouver dans le respect dû à nos institutions", a écrit le patron des Républicains dans un communiqué de presse.

"Des erreurs de méthode du gouvernement"

Le député des Alpes-Maritimes critique "ceux qui souhaitaient que le Conseil constitutionnel joue un rôle étranger à sa fonction ont de nouveau égaré les Français". Dans son viseur, les députés insoumis. Alexis Corbière a alerté jeudi sur Public Sénat contre le risque "d'enrager les gens" "si le Conseil constitutionnel ne lâche rien".

Même son de cloche du côté de Manuel Bompard, le coordinateur de LFI. "Quelle que soit la décision du Conseil constitutionnel, je considère que la mobilisation doit se poursuivre", a indiqué le député des Bouches-du-Rhône sur France 2.

Les Sages ont décidé de retoquer "les mesures sociales" du texte comme l'index senior et l'expérimentation du CDI senior. Les membres de la rue de Montpensier ont jugé qu'elles n'avaient pas leur place dans un budget de la sécurité sociale qui ne doit comporter que des dispositions liées à la protection sociale.

"La censure de certains articles sanctionne des erreurs de méthode du gouvernement", regrette Éric Ciotti qui regrette qu'elles aient "tant nui à une réforme indispensable".

La demande d'une "grande conférence sociale"

Pour "faire revenir la question du travail au cœur des discussions", l'élu appelle à "une grande conférence sociale" pour obtenir "l'augmentation des salaires".

Soucieux de sortir de la crise politique en cours et après refusé un accord politique avec la majorité présidentielle pour la suite du quinquennant, Éric Ciotti appelle "la France" à "ne pas être indéfiniment paralysée par le seul problème des retraites".

Emmanuel Macron va promulguer la loi sur la réforme des retraites dès ce week-end avec l'espoir de parvenir à relancer son quinquennat au point mort.

Marie-Pierre Bourgeois