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Les Républicains

"Entre 2002 et 2011: pas un seul attentat en France", clame Sarkozy, éludant l'affaire Merah

Nicolas Sarkozy était l'invité d'Europe 1 le 2 décembre 2015

Nicolas Sarkozy était l'invité d'Europe 1 le 2 décembre 2015 - Capture d'écran Europe1

Le président des Républicains a voulu vanter son bilan, rappelant qu'aucun attentat n'avait eu lieu entre 2002 et 2011. Et oubliant de citer l'affaire Merah qui a eu lieu en mars 2012.

Nicolas Sarkozy a estimé ce mercredi que François Hollande et son gouvernement avaient "sous-estimé" les "conséquences" de l'intervention en Syrie sur le territoire Français.

"Lorsqu'on a pris la décision d'aller en Syrie, on n'a pas mesuré les conséquences sur la sécurité intérieure". "On a sous-estimé la menace qui suivait notre intervention". Intervention qu'il a soutenue mais qui était "mal calibrée", a déclaré l'ancien chef de l'Etat sur Europe 1.

"J'ai approuvé le principe de l'intervention en Syrie parce que nous ne pouvons pas laisser la Syrie dériver, parce que la Méditerranée, c'est notre banlieue. Mais le fait de lâcher des bombes en Syrie a conduit à une élévation du risque sur le territoire national", selon Nicolas Sarkozy qui fut ministre de l'Intérieur puis président de la République entre 2002 et 2012.

"Entre 2002 et 2011: pas un seul attentat en France", a déclaré Nicolas Sarkozy faisant allusion à son propre bilan.

Une période choisie fort à propos qui n'inclut effectivement pas les tueries perpétrées par Mohammed Merah qui ont pourtant eu lieu sous sa présidence, en mars 2012. Des internautes ont par ailleurs noté que des attentats non-liés au terrorisme islamiste avaient également eu lieu entre 2002 et 2011:

Ne pas "recommencer la même erreur"

"Je pense qu'on n'a pas pris la mesure des événements qui se sont passés en janvier. On aurait du prendre un certain nombre de mesures qui n'ont pas été prises. Il ne faut pas recommencer la même erreur ", a ajouté le président des Républicains.

Assignation à résidence avec bracelet électronique pour toute personne suspectée de lien avec le terrorisme, centres de déradicalisation, retrait de nationalité "si le message n'est pas entendu", adoption du PNR... Nicolas Sarkozy a déroulé à l'antenne ses solutions pour lutter contre les attaques terroristes.

"La consultation de sites jihadistes doit être pénalisée", a-t-il ajouté. "Quand on consulte régulièrement un site pédophile, on est un pédophile, quand on consulte régulièrement - et pour des raisons autres que journalistiques - un site jihadiste, on est un jihadiste", a considéré l'ancien président de la République.

A. D.