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Les Républicains

Darmanin: Sarkozy "excellent candidat" pour la primaire s'il n'est pas dans la "dérive identitaire"

Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics.

Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics. - Philippe Huguen - AFP

Gérald Darmanin, proche de Xavier Bertrand et ancien porte-parole de Nicolas Sarkozy, estime que si le président des Républicains "ne rentre pas dans une dérive identitaire", il sera "un excellent candidat" pour la primaire à droite.

Gérald Darmanin, proche de Xavier Bertrand, a jugé dimanche que si Nicolas Sarkozy "ne rentre pas dans une dérive identitaire", il sera "un excellent candidat" pour la primaire à droite en vue de 2017.

"Nicolas Sarkozy a été capable en 2007 d'être un très grand candidat parce qu'il a su à la fois rassurer ceux qui pensent à la France éternelle, et j'en suis" et "être équilibré, rappelez-vous son discours magnifique de (Français de) sang mêlé", a déclaré l'ex-député Les Républicains (LR) au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.

"Au lendemain des régionales" de décembre, "il m'a semblé que 2007 était effacé un petit peu par 2012" et "qu'on était plus dans l'identitaire que dans l'identité et je suis parti" de la direction du parti "à cause de ça", a justifié celui qui avait été le porte-parole de Nicolas Sarkozy dans sa campagne pour la présidence de l'UMP en 2014.

A cet égard, Gérald Darmanin est rassuré par le discours sur l'identité française de Nicolas Sarkozy, prononcé mercredi soir lors d'un meeting près de Lille auquel il a assisté:

"J'ai entendu un extrêmement beau discours". La référence à la France "pays chrétien" lui convient d'autant qu'"il a même dit 'c'est pas les chrétiens qui gouvernent ce pays'".

Un "excellent candidat" s'il "garde cette ligne d'identité"

"Si Nicolas Sarkozy garde cette ligne d'identité mais qu'il ne rentre pas dans une dérive identitaire, il retrouvera les accents de 2007 et je pense que ça en fera un excellent candidat", pronostique le vice-président de la région Hauts-de-France.

Mais pas question pour autant de "faire de la politicaillerie" et d'exprimer dès maintenant sa préférence pour la primaire.

"Aujourd'hui, ce n'est pas beaucoup un concours d'idées, la primaire (...) Quelle est la mesure sociale de nos candidats ? Je n'ai pas entendu de réponse, à part réduction des déficits".

"Si demain, j'ai un candidat qui, à la fois, est respectueux, tout en ayant de l'autorité, sur les questions de l'identité française et qui a une mesure sociale qui montre que la droite, ce n'est pas être dur avec les faibles, je pense que je soutiendrai ce candidat... Ça pourrait être Nicolas Sarkozy...", a-t-il dit sans terminer sa phrase.
Quid du favori des sondages, Alain Juppé ? "J'ai une différence avec Alain Juppé, je suis pour l'assimilation et pas pour l'intégration", a lâché Gérald Darmanin. Il a dit aussi espérer que François Bayrou ne soit pas "le directeur de campagne d'Alain Juppé". "En tout cas, je l'espère pour le pays", a-t-il ajouté.
V.R. avec AFP