Darmanin quitte la direction de Les Républicains et "ne doit rien" à Sarkozy

Gérald Darmanin avec Nicolas Sarkozy - Philippe Huguen - AFP
Dans son rôle de porte-parole de Nicolas Sarkozy dans la course à la présidence de feue l'UMP, Gérald Darmanin avait été remarqué. Un peu plus d'un an après, le maire de Tourcoing quitte la direction du parti Les Républicains en clamant à La Voix du Nord qu'il "ne doit rien" à l'ancien chef de l'Etat. "J’ai été élu député quand il a perdu et maire quand il n’était pas président de ma famille politique. Je rends service mais je ne lui dois pas grand-chose", assène-t-il à l'adresse de Nicolas Sarkozy, qui avait eu un coup de foudre pour lui.
"Nous avons eu après les régionales une discussion animée. Je lui ai dit que s’il avait été un grand président, je n’ai pas senti d’envie de Sarkozy pendant la campagne. Les gens en ont marre de la politique comme avant. Il faut qu’il change d’entourage et de méthode".
Gérald Darmanin regrette aussi l'emprise de la droite dure sur le parti, à l'image de la promotion de Laurent Wauquiez. "Moi je ne suis pas de la droite conservatrice. Les débats identitaires sont nauséabonds", argumente le jeune maire de Tourcoing.
Des ambitions locales en attendant
D'abord proche de Jacques Toubon puis de Christian Vanneste avant de devenir le bras droit de David Douillet, Gérald Darmanin est désormais investi auprès de Xavier Bertrand, le nouveau président de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie dont il devait être le directeur de campagne lors de la primaire à droite cette année, après après avoir soutenu François Fillon dans la bataille face à Jean-François Copé.
En fait, en attendant peut-être de le voir dévoiler d'autres ambitions, Gérald Darmanin a fait le choix de l'ancrage local dans les pas de son mentor. Il a ainsi quitté son mandat de député pour devenir le vice-président à la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie avec Xavier Bertrand.
Il devrait aussi prendre la tête de l’importante fédération du Nord à la fin du mois de janvier. Une position stratégique en vue de l’organisation de la primaire fin novembre.