"Le Premier ministre, ce sera Macron": les oppositions font du remaniement un "non-événement"

Raphaël Glucksmann à Paris, le 11 février 2023 - Geoffroy VAN DER HASSELT © 2019 AFP
Le remaniement? Un "non-événement", répondent par avance les différentes oppositions alors qu'un changement d'équipe gouvernementale semble se préciser mais tarde à se concrétiser, le président de la République laissant planer le mystère sur ses intentions.
Invité de France 2, l'eurodéputé Raphaël Glucksmann a fait mine de mettre fin au suspens ce lundi 8 janvier en prétendant détenir "un scoop". "Je connais le nom du Premier ministre: Emmanuel Macron", s'est amusé celui qui devrait à nouveau représenter les socialistes lors des élections européennes en juin prochain.
"La politique ne va pas changer"
Avant de poursuivre en présentant le président comme le futur ministre des Affaires étrangères, de la Défense ou de la Culture. Une façon de dénoncer une "concentration des pouvoirs" entre les seules mains du chef de l'État contre laquelle un nouveau casting n'aurait aucun effet.
"Vous pouvez changer l'équipe", mais "la politique ne va pas changer", a jugé sur le même ton Mathilde Panot sur BFMTV ce dimanche. La cheffe des députés insoumis a appelé à "une rupture" pour répondre aux aspirations du "peuple de France".
"Emmanuel Macron n'a pas de majorité absolue"
La gauche n'est pas la seule à balayer d'un revers de la main un éventuel remaniement. Cette petite musique fait l'unanimité chez les adversaires d'Emmanuel Macron. "Circulez, il n'y a rien à voir", a également enjoint Julien Odoul, député et porte-parole du Rassemblement national, sur France Info ce dimanche. Selon l'élu d'extrême droite, les Français "se moquent comme de leur dernière chemise" de ce remaniement.
Même refrain chez Xavier Bertrand. "Rien ne changera", a estimé le président Les Républicains des Hauts-de-France sur TF1, soulignant que la situation politique à l'Assemblée nationale reste la même: "Emmanuel Macron n'a pas de majorité absolue".