Le patron des députés socialistes veut réformer la primaire de la gauche

Olivier Faure - AFP
Faire mieux que 6,36%: c'est l'objectif d'Olivier Faure, président du groupe "Nouvelle gauche" (socialiste) à l'Assemblée nationale, pour la prochaine élection présidentielle. Ce jeudi sur LCI, le député de Seine-et-Marne envisage une recomposition du collège électoral pour la primaire, afin d'éviter que les cadres du parti ne tirent dans le dos du candidat désigné (comme Manuel Valls ou Jean-Yves Le Drian), ou que le candidat choisi soit à la marge du parti (comme Benoît Hamon).
"Je considère qu'il doit y avoir plusieurs collèges: un collège citoyen, un collège d'élus et un collège de militants, ce qui permet d'avoir pendant toute la durée d'un mandat l'obligation pour ceux qui seront candidats à l'élection présidentielle d'être dans une situation où ils ne se mettent jamais de travers et où leur positionnement ne vient pas gêner le collectif", explique Olivier Faure.
Éviter le "marché politique"
Pour le député socialiste, l'effet pervers de la primaire est en effet d'accentuer les clivages, en lançant les candidats dans une surenchère politique pour se démarquer de leurs rivaux. Le porte-parole du PS précise sa critique au Lab d'Europe 1:
"L'objectif, c'est d'avoir un candidat qui coche un maximum de cases, qui fédère plutôt que de diviser. La primaire aujourd'hui pousse aux positionnements les plus décalés, chacun cherchant à occuper un segment du 'marché', et conduit à la défaite."
Autrement dit, il s'agit de favoriser un candidat de la synthèse, comme François Hollande l'était en son temps. Avec le succès politique que l'on sait.