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Le maire de Saint-Gervais a reçu plus de 800 messages d'insultes après la visite de Macron

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Le maire de Saint-Gervais a reçu un torrent d'insultes et de menaces sur les réseaux sociaux après la venue d'Emmanuel Macron dans sa ville. Il a annoncé sa volonté de porter plainte.

Il a reçu "plus de 800 messages d’insultes et de menaces". Après la venue d’Emmanuel Macron à Saint-Gervais, en Haute-Savoie, le maire de la ville a essuyé de virulentes critiques de la part des opposants au chef de l’Etat.

"Plus de 450 faux profils ont été créés (…) et ont pris pour cible toutes les publications et les photos de mon compte Facebook" pour y déverser "leur fiel, leurs injures et leurs menaces de mort", raconte Jean-Marc Peillex dans un communiqué.

"Au poteau le collabo"

"Au poteau le collabo", "une vraie girouette sans honneur", "LaREM doit et va mourir"… Les internautes ne mâchent pas leurs mots et les attaques envers l’élu local comme le président de la République sont légion.

Selon les confidences du maire à France Bleu Haute-Savoie, ce torrent d’insultes serait en partie dû à sa prise de position en faveur d’Emmanuel Macron. Jeudi dernier, alors que le chef de l’Etat devait se rendre à Saint-Gervais, des tags injurieux à son égard étaient apparus sur les murs de la ville.

La réaction de Jean-Marc Peillex ne s’est pas faite attendre: "Je n'ai pas beaucoup de respect pour ceux qui n'ont pas de courage [...] Si la France ne vous convient pas, allez voir Trump ou Kim Jong Un", a-t-il écrit sur Twitter.

"Deux symboles de la République" attaqués

"Peillex, le maire qui s'est affiché avec le président de la République. Le président de la République qui soutient Jean-Marc Peillex, pour ceux qui veulent détruire le chef de l'État, vous avez la recette miracle", analyse le maire de Saint-Gervais auprès du quotidien régional.

Mais ce dernier refuse de plier sous les menaces: les faux-comptes ont été bloqués par son équipe et Jean-Marc Peillex a indiqué sa volonté de porter plainte.

"On ne peut pas laisser passer de telles choses, contre qui que ce soit. Et là, c'est un président de la République et un maire: deux symboles de la République", s’indigne-t-il.
Ambre Lepoivre