Lagarde (UDI): une victoire de Le Pen serait "un suicide collectif"

Jean-Christophe Lagarde le 7 février 2017 à Paris - ALAIN JOCARD, AFP
Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI et soutien de François Fillon à la présidentielle, a mis en garde mercredi contre le "suicide collectif de notre économie et notre société" que constituerait une victoire de Marine Le Pen.
"Le programme du FN, maintenant il est sur la place publique. Tout le monde constate qu'il est incohérent, ruineux, que ce serait un suicide collectif pour la France", a fustigé le député de Seine-Saint-Denis à l'antenne de Radio Classique.
"Elle est aujourd'hui le thermomètre des insatisfactions françaises, des frustrations, du ras-le-bol des Français et donc rien ne l'atteint. C'est le seul parti politique qui fait l'objet d'une enquête pour escroquerie en bande organisée, et ça ne perturbe personne parce qu'en réalité, personne n'espère en Le Pen, si ce n'est de déverser sa colère", a-t-il jugé.
Macron "dans l'improvisation permanente"
Estimant que le "risque existe" de voir la présidente du FN accéder à l’Élysée, Jean-Christophe Lagarde a présenté son candidat comme la seule option crédible pour la prochaine présidentielle, écartant fermement l'hypothèse Macron.
"On a besoin d’avoir quelqu’un qui a un peu de maturité et d'expérience mais aussi qui a un projet politique. On ne peut pas être dans l’improvisation permanente", a-t-il prévenu.
Jean-Christophe Lagarde a aussi relativisé l'impact de l'annonce à venir de François Bayrou d'une éventuelle nouvelle candidature ou d'un possible soutien à Emmanuel Macron.
"Il y a un mois et demi, il envisageait de soutenir François Fillon, aujourd'hui il l’exclut. Je pense qu'il ne lui reste que la solution de soutenir Emmanuel Macron", a-t-il estimé.
"François Bayrou est en train de discuter d'élections législatives me semble-t-il avec Emmanuel Macron", a-t-il ajouté, jugeant que "s'il était candidat, ça ne changerait finalement pas grand-chose".