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La sortie de l'euro ne résoudrait pas tout, estime Marine Le Pen

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PARIS (Reuters) - La sortie de l'euro ne résoudrait pas à elle seule les difficultés de la France, a estimé mercredi la présidente du Front national...

PARIS (Reuters) - La sortie de l'euro ne résoudrait pas à elle seule les difficultés de la France, a estimé mercredi la présidente du Front national Marine Le Pen.

Le retour au franc figure dans le programme de la candidate du FN à l'élection présidentielle.

"La simple sortie de l'euro ne réglera pas les difficultés que nous avons. La sortie de l'euro est un passage obligé pour revenir sur la loi de 1973 qui a donné un monopole aux marchés financiers", a-t-elle dit sur France Inter en allusion à la loi Pompidou-Giscard qui interdit à la Banque de France de prêter directement à l'Etat français.

"C'est une des raisons de notre ruine. Pour pouvoir monétiser une partie de notre dette, il faut que nous ayons une monnaie nationale", a-t-elle ajouté.

"On sait très bien que l'euro n'est pas viable. Ce que je crains, c'est qu'il n'implose".

Une sortie volontaire de la France de la zone euro pourrait détruire jusqu'à un cinquième de la richesse nationale sur dix ans et causer la perte d'un million d'emplois, selon une étude de l'Institut Montaigne parue en décembre.

Le FN souligne pour sa part que plusieurs économistes estiment que l'euro a des effets néfastes pour la croissance et l'emploi. Le parti de Marine Le Pen pointe notamment le coût, exorbitant selon lui, des différents plans de renflouement à destination des pays de la zone euro en difficulté.

"Ce que souhaite Marine Le Pen, c'est anticiper la fin inéluctable de l'euro qui, on le voit, est voué à l'échec", dit à Reuters Florian Philippot, directeur stratégique de campagne de Marine Le Pen.

Matthias Blamont, édité par Patrick Vignal