Surveillante tuée par un élève à Nogent: Gabriel Attal reconnaît "une forme d'échec collectif"

"Un drame qui nous bouleverse tous". L'ancien Premier ministre et ministre de l'Éducation Gabriel Attal a été invité à réagir sur BFMTV à la mort de Mélanie G., assistante d'éducation tuée au couteau par un mineur à Nogent (Haute-Marne). Une agression qui suscite une vive émotion et est, selon Gabriel Attal, "le signe d'une violence de plus en plus forte, de plus en plus jeune, et que notre société dysfonctionne".
"Ces dernières années, on a trop attendu pour prendre des mesures", a estimé l'ancien ministre, évoquant "évidemment (...) une forme d'échec collectif, surtout quand vous avez un drame comme celui-ci qui survient dans une école de la République."
"Renforcer notre arsenal répressif"
Alors que des voix s'élèvent dans l'opposition pour demander de nouvelles dispositions juridiques pour prévenir de nouvelles attaques, Gabriel Attal a considéré que l'idée d'installer des détecteurs de métaux devant les établissements scolaires était "une fausse bonne idée", évoquant le risque d'attroupements devant les écoles dans un contexte de "menace terroriste".
Le patron des députés Renaissance a toutefois appelé à "renforcer notre arsenal répressif".
Le Parlement a adopté le mois dernier une proposition de loi de Gabriel Attal qui prévoit notamment de durcir la justice des mineurs. Parmi les mesures phares figurent la comparution immédiate pour les jeunes récidivistes à partir de 16 ans et l'inversion de l'excuse de minorité selon laquelle un mineur est sanctionné moins sévèrement qu'un majeur. Celle-ci deviendra l'exception à partir de 16 ans et devra être motivée par le juge pour les cas de récidive punis d'au moins cinq ans d'emprisonnement.