Pour Gabriel Attal, l'élection présidentielle de 2027 permettra de "tourner une page, celle du chaos"

Gabriel Attal a les yeux rivés sur la prochaine élection présidentielle. Pour son discours de rentrée à Arras ce dimanche 21 septembre, le secrétaire général de Renaissance a estimé que le scrutin de 2027 était attendu par des Français "avec impatience pour tourner une page: celle du chaos, celle des vieilles recettes du passé".
"Ils attendent 2027 pour mettre fin au jeu mortel de ces formations politiques qui continuent de semer la division et d'entretenir le chaos à longueur de journées", a surenchéri l'ancien Premier ministre alors que l'occupant actuel de Matignon, Sébastien Lecornu, n'a toujours pas formé son gouvernement. Et que la durée de son bail est suspendu au bon vouloir des oppositions brandissant la menace de la censure, du côté de l'extrême droite comme de celui de la gauche.
"2027 sera le grand resaisissement qui permettra (aux Français) de retrouver espoir", a-t-il encore avancé devant quelque 2.500 militants.
Pour Gabriel Attal, "l'origine première de cette instabilité" ne souffre pas du moindre doute: "c'est la décision de dissoudre l'Assemblée nationale" prise par Emmanuel Macron au sortir des élections européennes, le 9 juin 2024. "Cette décision, je m'y étais opposé", a-t-il rappelé. "Je savais que la France et les Français en paieraient le prix. Tout ce qui se produit depuis correspond à ce que je redoutais alors."
Gabriel Attal veut une "Ve République du XXIe siècle"
Ces critiques adressées au président de la République et cette volonté de s'émanciper de l'ombre élyséenne suscitent des crispations dans les rangs des macronistes. Des ministres démissionnaires comme Élisabeth Borne ou Aurore Bergé, pourtant présents au début du meeting d'Arras, se sont ainsi éclipsés au moment du discours de Gabriel Attal, selon les informations de BFMTV.
Dans sa prise de parole d'une quarantaine de minutes, l'ex-Premier ministre a affirmé vouloir une "nouvelle République démocratique", une "Ve République du XXIe siècle". "Cessons de croire au mythe de l'homme providentiel et acceptons de partager le pouvoir", a-t-il encore affirmé.
Le patron de Renaissance a notamment prôné le recours à des "référendums réguliers" et évoqué la réduction du nombre de parlementaires, la suppression de strates de collectivités territoriales ainsi que "moins de voies de recours" au plan juridique "pour en finir avec ces recours à l'infini qui empoisonnent la vie de tant de personnes qui portent des projets partout dans notre pays".
Gabriel Attal a ausi proposé d'inscrire dans la Constitution un "principe de non-régression sociétale", sur le modèle du principe de non-régression environnementale.