Gabriel Attal dénonce "la grande régression climatique" imposée "y compris au sein du gouvernement"

Le parti Renaissance a présenté ses propositions pour répondre aux défis économiques et écologiques de la France dans les prochaines années. Deux thèmes que le parti a tenu à traiter ensemble, car selon le président du mouvement, Gabriel Attal, l'un ne peut pas être pensé sans l'autre.
Lors de cette longue présentation du travail des membres du parti, Renaissance s'est plusieurs fois détaché du gouvernement et a lancé quelques petites piques à ses membres, notamment en matière de choix politiques pour l'environnement.
Au détour d'une phrase remerciant l'investissement de la ministre Agnès Pannier-Runacher, qui a travaillé sur ces propositions non pas en tant que membre du gouvernement mais en tant que cadre du parti Renaissance, Gabriel Attal a dénoncé les positions de certains au gouvernement en termes d'écologie.
"Tu portes haut nos valeurs et le refus strict et total de la grande régression climatique que certains veulent nous imposer, y compris au sein même du gouvernement", a lancé l'ancien Premier ministre.
À contre-courant de Bruno Retailleau
Si Renaissance a multiplié les propositions, un grand nombre d'entre elles sont à contre-courant des ambitions du gouvernement Bayrou, notamment celles menées par Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur.
Ainsi, alors que le président des Républicains souhaite couper les aides publiques destinées à aider les particuliers à se tourner vers les énergies renouvelables, Gabriel Attal pose sur la table des mesures opposées.
Agnès Pannier-Runacher a ainsi réaffirmé le soutien de Renaissance aux dispositifs "tels que MyPrimeRenov'", pourtant mis à mal par la volonté du gouvernement de faire des économies. Gabriel Attal a ensuite proposé de baisser la TVA sur les voitures électriques de 20% à 5,5% pour avoir une "vraie écologie de la voiture" et aider les familles à changer de mode de transports sans les pénaliser.
Une forme de "en même temps" cher au parti qui assure vouloir parler à la fois d'écologie et d'économie, promouvoir le nucléaire en même temps que le renouvelable, et surtout réussir la transition écologique de la France tout en améliorant la qualité de vie des Français et en arrêtant les sanctions.
"Être climato-sceptique c'est accepté des vagues d'immigration"
En parallèle, Les Républicains ont présenté leur plan pour l'énergie début juillet, qui visait à "rebâtir un parc nucléaire" et "stopper le financement des renouvelables".
Subtilement encore, Gabriel Attal a pointé Les Républicains et dénoncé leurs piliers idéologiques en évoquant les "climato-sceptiques".
"Agir contre le dérèglement climatique, c'est éviter des vagues d'immigration demain. Être climato-sceptique c'est accepté des vagues d'immigration à venir", a-t-il déclaré ce lundi. Le président de Renaissance avait dénoncé "une forme de climato-scepticisme" des LR dans une interview accordée au Monde fin juin, parti mené par Bruno Retailleau qui fait de l'immigration l'un de ses combats politiques.
Gabriel Attal compte mettre en place les propositions de son parti au plus tôt, sans attendre l'échéance présidentielle dans deux ans, notamment à travers des propositions d'amendements de la feuille de route budgétaire pour 2026. "On refuse l'immobilisme", a-t-il résumé.