Comptes de campagne de Macron: LaREM répond à France Info et rend public des échanges de mails...

Le président de la République, Emmanuel Macron. - Ludovic Marin / AFP
Après les révélations de France Info sur les rabais accordés à Emmanuel Macron par certains prestataires lors de la campagne présidentielle, La République en Marche riposte. Dans un communiqué publié dimanche sur le site du jeune parti, LaREM justifie plusieurs réductions avant de conseiller les journalistes sur leurs méthodes de travail.
Pour la remise accordée par le théâtre Bobino où Emmanuel Macron avait tenu une réunion publique le 6 février 2017, La République en Marche invoque un rabais traditionnellement accordé aux événements organisés par des associations à but non lucratifs:
"Les journalistes s’appuient sur le prix facturé usuellement par la salle aux entreprises privées pour estimer cette remise illégale. Mais le théâtre Bobino, pour des associations à but non lucratif, ce qu’est la campagne d’Emmanuel Macron, avait déjà pratiqué des prix similaires à ceux dont nous avons bénéficié, et même été mis à disposition gratuitement", peut-on notamment lire dans le communiqué.
La jurisprudence à l'encontre des arguments de LaREM
Après les précisions viennent les remontrances. Le communiqué dénonce ainsi l'emballement médiatique via "des dizaines d'articles de journaux, plusieurs 'unes' de quotidiens, des reportages télévisés". Les opposants du gouvernement y sont aussi présentés comme "ravis de pouvoir rejouer dans les médias le match qu'ils ont perdu sur le terrain".
La réponse de France Info ne s'est pas faite attendre. Sylvain Tronchet, l'un des auteurs de l'enquête a réagi dimanche sur Twitter, en s'appuyant sur les documents - des échanges de mails - dévoilés par le parti. Il rappelle ainsi la jurisprudence qui assure que les tarifs pratiqués ont obligation d'être conformes "aux pratiques commerciales habituelles" et ne pas se montrer "généreuses".
"Une association de financement de campagne n'est une association comme les autres. Une entreprise n'a pas le droit de l'aider sous quelque forme que ce soit", explique-t-il citant l'article L52-8 du code électoral.