Retraites: pour le député LFI Louis Boyard, Élisabeth Borne "n'a plus aucune légitimité politique"

Le député de La France insoumise du Val-de-Marne, invité de BFMTV ce lundi soir, a justifié le choix de son groupe parlementaire de ne pas se répondre à l'invitation de la Première ministre.

"De toute façon, tout se décide avec le président de la République". Les députés de La France insoumise ont opposé une fin de non-recevoir à l'invitation d'Élisabeth Borne. La Première ministre a débuté ce lundi les rencontres pour tenter d'"apaiser" les tensions alors que le pays traverse un conflit social et une crise politique liée à la réforme des retraites.

Mais la gauche, qui va remettre une lettre à l'Élysée mardi, souhaite désormais être reçue par Emmanuel Macron en personne, comme l'a défendu le député LFI Louis Boyard sur BFMTV.

"La Première ministre n'a plus aucune légitimité politique, ni dans sa majorité dans laquelle elle est décriée, ni dans l'Assemblée nationale dans laquelle elle ne rentre que pour faire le 49.3", a estimé le parlementaire sur notre antenne.

Louis Boyard reproche à Élisabeth Borne de chercher à "faire diversion" alors qu'"on sait déjà ce que donnent les discussions avec elle".

"Quelle que soit la discussion vous finissez avec un 49.3"

"Vous commencez par discuter article 47-1 de la Constitution, vous avez des débats qui sont limités, et à la fin, quelle que soit la discussion, vous finissez avec un 49.3", a-t-il poursuivi, en référence au parcours législatif de la réforme des retraites.

Le texte, adopté par le Parlement sans qu'il ne soit voté à l'Assemblée nationale, doit encore être examiné par le Conseil constitutionnel avant d'être éventuellement promulgué par le président de la République. Un scénario hautement probable mais contre lequel continue de se battre la gauche, fermement opposée au recul de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans.

"La situation sociale du pays impose une seule chose: le retrait du projet de réforme des retraites", a réclamé Louis Boyard sur BFMTV, affirmant que son groupe parlementaire "n'entrera pas dans leur diversion"

Hugues Garnier Journaliste BFMTV