"Comme Bolsonaro ou Trump": Mélenchon voit en Darmanin la figure de proue de "la fusion des droites"

Jean-Luc Mélenchon lors d'un meeting à Montpellier le 16 février 2023 à Montpellier - Pascal GUYOT / AFP
"'Tout sauf la NUPES', 'Tout sauf les insoumis.' Tel est le dénominateur commun de cette nouvelle droite globale qui se cristallise", dénonce dans une note de blog publiée ce dimanche soir Jean-Luc Mélenchon, peu après la défaite de l'insoumise Bénédicte Taurine face à une dissidente socialiste Martine Froger lors d'une élection législative partielle en Ariège.
"Voilà à quoi servent les 'dissidents du PS'. Refuge du vote Le Pen et Macron au 2e tour (...). Lamentable combine politicienne. Mais la lutte continue. Pensée triste pour Bénédicte Taurine, ex-députée LFI piégée par les droites unies", a aussi écrit Jean-Luc Mélenchon sur les réseaux sociaux, voyant dans ce résultat, le "premier succès" du "parti de l'ordre."
Dans son texte publié ce dimanche, l'ancien candidat à l'élection présidentielle cible le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui s'est, selon lui, "avancé si incroyablement dans l’affirmation d’un profil bolsonariste en France cette quinzaine-ci."
Darmanin comparé à Trump et Bolsonaro
"Au point d’effacer toutes les autres figures de la droite. Et même celle du président, qui, avec son interview décisive dans Pif Gadget, s’est englouti dans le dérisoire du petit bain médiatique où pataugent déjà Dussopt et Schiappa", raille Jean-Luc Mélenchon.
Quelques heures plus tôt, dans les colonnes du JDD, Gérald Darmanin accusait l'insoumis d'être "pyromane", estimant que l'ancien député des Bouches-du-Rhône "ne fait qu'appeler aux manifestations interdites, déverse sa haine sur les policiers, essaie d'obtenir par le désordre ce qu'il n'obtient pas par les urnes."
"Du RN aux macronistes, un pont est lancé dont des individus comme Darmanin sont une des figures transversales possibles les plus évidentes. Comme l’ont été ailleurs Bolsonaro ou Trump", répond Jean-Luc Mélenchon dans sa note de blog.
L'ancien candidat à la présidentielle voit en outre dans "la fusion des droites" une "pente" vers "la destruction du mix fondateur de la société française depuis la Libération."