Juppé sera-t-il tête de liste pour les européennes?

Alain Juppé à renoncé à son poste de maire pour entrer au Conseil constitutionnel. - Eric Piermont - AFP
Les européennes seront pour Emmanuel Macron et LaREM le premier grand test électoral du quinquennat, et l'occasion notamment de jauger la popularité du chef de l'Etat. A dix mois du scrutin, ce dernier ne ménage pas ses efforts et se démultiplie sur le terrain, sans oublier les coulisses. Mardi soir, il a ainsi reçu à dîner à l'Elysée plusieurs personnalités pro-européennes de droite, du centre, mais aussi de gauche, afin d'évoquer la stratégie pour le premier tour.
Jean-Pierre Raffarin et Alain Juppé, venus de LR mais ayant pris leurs distances avec le parti, Franck Riester, le nouveau ministre et patron d'Agir, mais aussi le commissaire européen Pierre Moscovici et le ministre des Affaires étrangères qui n'a plus sa carte au PS, Jean-Yves Le Drian, étaient présents. D'autres membres du gouvernement actuel également, comme François de Rugy et le Premier ministre lui-même, Edouard Philippe. Ainsi que Jacques Mézard, l'ancien ministre redevenu sénateur, selon la liste des convives établie par L'Opinion et le Figaro.
"Une campagne offensive pour l'Europe"
Ce dîner privé, qui n'était pas censé fuiter dans la presse, a permis d'aborder notamment la question de la tête de liste, alors que LaREM et le chef de l'Etat plaident pour un socle élargi. Et parmi les hypothèses étudiées, celle d'un Alain Juppé ferait son chemin, rapporte L'Opinion. Le maire de Bordeaux, qui bénéficie d'un bon capital d'approbation de la part des Français dans les sondage récents, martèle depuis des semaines qu'il ne sera "candidat à rien", mais ne "restera pas silencieux".
Il n'a rien dit de ses intentions, expliquant au départ qu'il prendrait une décision (de vote) en lisant les programmes de chacun. Mais il multiplie les avertissements sur l'Europe, estimant que sur ce plan, Emmanuel Macron "ne peut agir seul", et plaidant pour que le scrutin ne se transforme pas "en référendum pour ou contre" le chef de l'Etat. "Je vais m'engager à défendre une campagne offensive pour l'Europe. Il faut casser la coalition des casseurs d'Europe", a-t-il encore déclaré mercredi sur Cnews. Reste à savoir quelle forme prendra cet engagement, à six mois du scrutin.