Juppé ne veut pas être le plan B de Fillon pour ne pas "exposer sa famille"

Alain Juppé et François Fillon lors du dernier débat de la primaire de la droite, le 24 novembre 2016. - Eric Fefferberg - AFP
Enlisé dans l'affaire de l'emploi fictif présumé de sa femme, François Fillon a tenu une conférence de presse pour sauver sa candidature à la présidentielle et rassembler son camp lundi après-midi. Le candidat Les Républicains, sur la défensive, a présenté ses "excuses" aux Français pour avoir fait travailler sa famille et a assuré qu'il ne retirerait pas de la course.
À droite, l'idée d'un remplacement de dernière minute avait pourtant été évoquée. Le maire de Bordeaux a été a plusieurs reprises cité pour remplacer le vainqueur de la primaire Les Républicains, mais avait précisé début février qu'il ne serait en aucun cas "le plan B". "Non, c'est non", avait-il réitéré lundi sur Twitter.
Les Français ont besoin "d'une nouvelle génération d'élus"
Lundi matin, à l’issue de la réunion hebdomadaire, en présence de ses adjoints à la mairie de Bordeaux, Alain Juppé a expliqué les raisons pour lesquelles il ne voulait pas remplacer François Fillon à l'élection présidentielle. Selon le journal Sud Ouest, Alain Juppé a indiqué à ses proches qu’il avait tiré les leçons de sa défaite et compris que les Français avaient besoin de voir "une nouvelle génération d’élus".
Ne pas exposer sa famille
Il a également affirmé ne pas vouloir "exposer sa famille" dans cette campagne. De peur, peut-être, de voir ressurgir sa condamnation dans l’affaire des emplois fictifs à la mairie de Paris. Rama Yade avait ainsi déjà expliqué qu'elle trouvait "bizarre de remplacer quelqu'un qui est soupçonné par quelqu'un qui a été condamné".
Enfin, le maire de Bordeaux a précisé qu’il aurait aimé "rassembler de Wauquiez à Bayrou, mais qu’aujourd’hui, cela ne sera malheureusement pas le cas".
Lundi pourtant, des proches d'Alain Juppé faisaient valoir tout autre chose dans Le Figaro. Le maire de Bordeaux avait, selon Le Figaro, confié à des "proches triés sur le volet", qu'il serait en cas de défection "le seul capable de sauver sa famille politique".