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Ismaël Emelien: "S'il ne réussit pas d'ici 2022, Emmanuel Macron ne pourra pas être candidat"

Ismaël Emelien sur BFMTV et RMC le 27 mars.

Ismaël Emelien sur BFMTV et RMC le 27 mars. - BFMTV

L'ancien conseiller spécial d'Emmanuel Macron était l'invité de BFMTV et RMC ce mercredi matin.

L'ancien conseiller spécial du président de la République, Ismaël Emelien, qui a quitté ses fonctions à l'Elysée lundi soir, et publie un livre co-signé avec David Amiel, un autre ancien conseiller, pour "défendre l'Elysée", était l'invité de BFMTV et RMC ce mercredi matin. 

Pas de lien avec l'affaire Benalla

Au micro de Jean-Jacques Bourdin, Ismaël Emelien a réaffirmé que son départ "n'a rien à voir" avec l'affaire Benalla, dans laquelle il est mis en cause pour avoir organisé la diffusion illégale d'une vidéo provenant de la surveillance policière.

"Si j'avais le sentiment d'avoir fait quelque chose de répréhensible, qui aurait pu mettre en danger le président ou l'Elysée, je n'aurais pas attendu huit mois pour partir", a-t-il assuré.

"S'il ne réussit pas, Emmanuel Macron ne sera pas candidat en 2022"

Affirmant que ses liens ne sont "pas du tout" coupés avec le chef de l'Etat, Ismaël Emelien a estimé qu'Emmanuel Macron est "évidemment" à la hauteur de la fonction présidentielle. Et selon lui, le président de la République ne témoigne "jamais" de lassitude dans l'exercice de cette fonction. 

Mais, interrogé sur les ambitions d'Emmanuel Macron pour la prochaine présidentielle, celle de 2022, l'ancien conseiller spécial a répondu que le chef de l'Etat n'en parle "jamais", et s'est dit dans l'incapacité d'affirmer qu'il sera candidat à sa propre succession. 

"J'ai une conviction qui est personnelle, c'est que si on ne réussit pas d'ici 2022, la question ne se posera même pas, il ne sera pas candidat, il ne pourra pas l'être, c'est ce qu'il s'est passé pour son prédécesseur", a martelé Ismaël Emelien. Et d'ajouter: "Toute l'énergie qu'on met dans l'action, elle est tournée non pas vers 2022 mais vers maintenant et ici".

Crise des gilets jaunes: "On savait que ça allait arriver" 

Ismaël Emelien a par ailleurs assuré, au sujet de la crise des gilets jaunes, que le pouvoir "savait que ça allait arriver", mais sans savoir d'où.

"Nous on a fait avec En Marche une irruption surprise dans le paysage politique. Pas grand monde ne nous a vu arriver, peut croyaient que c'était possible. Donc on savait que la même chose allait se répéter, on savait que ça allait arriver, mais on ne savait pas d'où ça allait arriver", a-t-il fait valoir.

"Par ailleurs, ce qu'on a mesuré assez vite, et avant que le mouvement des gilets jaunes ne démarre, c'est qu'il y avait un écart entre ce qu'on avait pensé faire, réussir, et leur application sur le terrain", a-t-il reconnu. 

Adrienne Sigel