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Hamon laisse la porte ouverte aux socialistes qui se seraient "trompés" en allant chez Macron

Benoît Hamon à Montpellier.

Benoît Hamon à Montpellier. - SYLVAIN THOMAS / AFP

Dans une réunion publique à Montpellier, Benoît Hamon a dit qu'il souhaiterait la bienvenue aux électeurs socialistes qui reviendraient du camp Macron. En plus du candidat d' "En marche!", il s'en est aussi pris aux autres candidats à la présidentielle.

Le candidat PS à la présidentielle, Benoît Hamon, a laissé ouverte la porte aux socialistes qui se seraient "trompés" en soutenant Emmanuel Macron, en disant "bienvenue" à leur retour, jeudi soir lors d'un meeting près de Montpellier. "Peut-être se sont-ils trompés? S'ils se sont trompés, bienvenue, votre famille est ici. La grande famille de la gauche est toujours ici et vous avez le droit de dire que vous vous êtes trompés parce que ça dit beaucoup de la confusion de cet homme-là", a-t-il lancé en visant Emmanuel Macron, longuement pris pour cible avec Marine Le Pen et François Fillon.

"Justice, tempérance, bienveillance et concorde" et quelques piques 

Devant plus de 2.500 partisans, le vainqueur de la primaire socialiste a attaqué la "confusion" d'Emmanuel Macron, qui a jugé cette semaine que la France n'avait besoin ni de la gauche de 1981 (...) ni de la droite de 1934". "Une confusion qui va jusqu'à ne plus savoir aujourd'hui faire la différence entre Mauroy et Maurras", a lancé Benoît Hamon. Après le soutien apporté à Emmanuel Macron par Manuel Valls, sifflé à de nombreuses reprises par le public jeudi soir, plusieurs des proches de Benoît Hamon avaient réclamé des sanctions voire des exclusions du PS.

Benoît Hamon, tombé de la quatrième à la cinquième place dans les sondages, derrière Jean-Luc Mélenchon, a placé jeudi son projet sous quatre grands principes: "justice, tempérance, bienveillance et concorde". Exceptions à cette règle: de nombreuses attaques contre François Fillon et Marine Le Pen, qui "salissent l'image de la France, présentée en une de tous les grands journaux internationaux comme le pays de la corruption". "Vous vous demandez si je suis venu faire la lecture du Code pénal?", a ironisé le candidat PS en lisant les nombreux chefs d'accusation dans l'enquête sur François Fillon.

R.V. avec AFP