Hamon estime le retour de Hollande "prévisible" et le compare à celui de Sarkozy

Pour l'ex-candidat à la présidentielle, la Ve République agit comme un "poison" sur les anciens Présidents.

Les relations de Benoît Hamon avec les hollandistes ne sont pas au beau fixe, depuis les accusations de Julien Dray, qui a réclamé un "audit" sur les comptes de campagne de l'ancien candidat à la présidentielle. Interrogé ce jeudi matin sur le retour de François Hollande, Benoît Hamon s'est montré plutôt sarcastique envers l'ancien Président lui-même. "Ça ne me surprend pas", a-t-il déclaré, qualifiant ce retour de "prévisible".

"Comme Nicolas Sarkozy. A bien des égards, la Ve République agit comme une forme de poison et une fois qu’on a été président de la République on conçoit assez mal de ne plus l’être", a estimé Benoît Hamon. 

"Je ne menace personne"

Il y a quelques jours, Le Canard enchaîné rapportait qu'en représailles aux accusations dont il fait l'objet, Benoît Hamon avait menacé de "balancer la vérité" sur les campagnes de François Hollande et de Ségolène Royal. Des propos qu'il a ce jeudi démentis, sans toutefois se montrer tendre envers les proches de l'ancien Président.

"Je ne menace personne, je ne suis pas sur ce terrain-là, je suis passé à autre chose. Je n’ai pas beaucoup de commentaires à faire sur ce que certains, les Dray, Le Foll, Rebsamen, et autres disent", a-t-il déclaré. 

"Ceux qui ont tout fait pour que je perde sont embarrassés de ce fardeau, ils ont été me chercher sur ce terrain-là et n’ont rien trouvé", a-t-il conclu, évoquant les soupçons jetés sur la sincérité de ses comptes de campagne. 

Charlie Vandekerkhove