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Valls: "de nouvelles mesures nécessaires contre la menace" terroriste

Manuel Valls a assisté vendredi matin à une réunion des préfets au ministère de l'Intérieur.

Manuel Valls a assisté vendredi matin à une réunion des préfets au ministère de l'Intérieur. - BFMTV

"Nous sommes dans une guerre contre le terrorisme" pas "contre une religion", a tenu à affirmer Manuel Valls vendredi matin au cours d'une réunion de crise, en présence du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.

Manuel Valls a affirmé vendredi qu'"il sera sans doute nécessaire de prendre de nouvelles mesures" pour "répondre à la "menace" terroriste, après l'attentat contre Charlie Hebdo.

"Nous sommes dans une guerre contre le terrorisme. Nous ne sommes pas dans une guerre contre une religion, contre une civilisation", a ajouté le Premier ministre, à l'occasion d'une réunion des préfets au ministère de l'Intérieur, en présence du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.

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5 attentats déjoués depuis 2013

Jeudi, le président de l'UMP Nicolas Sarkozy avait qualifié l'attentat contre Charlie Hebdo de "guerre déclarée à la civilisation".

Selon le chef du gouvernement, "notre politique a sans doute permis de déjouer des attentats. (...) Depuis août 2013, cinq attentats ont été déjoués", a-t-il dit. "Aucune piste n'a jamais été négligée, aucune. Il n'y a jamais eu une priorité par rapport à une autre". "La dernière fois que nous nous sommes vus, en juillet dernier, je vous avais parlé de terrorisme", a-t-il rappelé aux préfets.

"L'attentat, les actes de ces derniers jours, montrent à tous de la manière la plus violente qui soit (que) depuis des mois, depuis près de trois ans, nous répétons que la France n'a jamais été confrontée à un tel défi. J'avais parlé (...) des ennemis de l'extérieur. Et des ennemis de l'intérieur."

Une épreuve dont "nous sortirons renforcés"

"Même si la formule est lapidaire, nous savions que nous pouvions être frappés", a-t-il dit. "Lorsque survient un attentat, il y a un moment de sidération", a commenté le Premier ministre, qui a assuré que le gouvernement était "entièrement mobilisé".

"L'acte de Montrouge a également été d'une incroyable violence. Imprévisible dans sa manifestation", a-t-il aussi souligné. "Que cherchent les terroristes? A créer la peur, à jeter les Français les uns contre les autres, et nous devons être plus forts", a-t-il lancé.

"C'est une épreuve, je ne doute pas que nous sortirons renforcés, d'abord par la capacité des Français à surmonter ce défi, mais aussi par votre action", a-t-il affirmé aux préfets. Sans citer nommément le Front national, il a assuré: "c'est ça l'unité nationale, pas les polémiques stériles. Pas les polémiques que l'on recherche".

K. L. avec AFP