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"Si rien ne change, nous censurerons": Marine Tondelier et Olivier Faure préviennent Sébastien Lecornu

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Marine Tondelier et Olivier Faure ont, à nouveau, menacé Sébastien Lecornu de censure, ce samedi aux Rencontres de la gauche à Bram (Aude).

Plusieurs leaders des partis de gauche, hors LFI, étaient réunis, ce samedi 27 septembre, à Bram (Aude) dans le cadre des Rencontres de la gauche. Marine Tondelier et Olivier Faure ont, à nouveau, brandi la menace d'une censure du gouvernement de Sébastien Lecornu.

"Sébastien Lecornu fait le choix d’être censuré", estime Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes.

Elle ajoute: "Il dit qu’il souhaite un dialogue moderne, franc, transparent et nous promet monts et merveilles, mais on n'y a pas cru, moi je lui avais dit que son équation était impossible. À partir du moment où il devait bosser dans un gouvernement avec les Républicains, je savais bien quelle allait être la teneur des négociations, pour certaines personnes à certains postes, mais aussi pour que la ligne politique reste la même."

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"Les mêmes causes produiront les mêmes effets"

Pour Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste, "si rien ne change, les mêmes causes produiront les mêmes effets et donc nous censurerons dès le discours de politique générale le Premier ministre".

"J'ai entendu que le Premier ministre voulait des ruptures, je n'ai lu aucune rupture dans ce qu'il a pu dire au Parisien [interview publiée vendredi, NDLR). Au contraire, j'ai vu beaucoup de continuités dans l’approche et dans la volonté de continuer une politique de l’offre qui a montré ses limites avec une dette qui a augmenté et qui est la conséquence directe des choix, notamment fiscaux, qui ont été faits par les gouvernements successifs", a-t-il ajouté.

Le PS doit, à nouveau, rencontrer Sébastien Lecornu la semaine prochaine et ce rendez-vous sera déterminant, selon Olivier Faure. "Pour l’instant, le Premier ministre dit ce qu’il ne veut pas, mais il ne dit pas ce qu’il fait. Moi je veux comprendre sur qui on va prélever les économies. Si ce ne sont pas les ultra-riches qui payent, ce sont tous les autres. Et je ne le veux pas", conclut le socialiste.

Astrid Bergere