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Gouvernement

Roland Lescure veut ouvrir le dialogue et croit en des "voies de passage" pour doter la France d'un budget

Roland Lescure, le 3 juillet 2024.

Roland Lescure, le 3 juillet 2024. - Ludovic MARIN / AFP

Roland Lescure, ministre démissionnaire de l'Économie, entend ouvrir le dialogue sur le budget 2026 et estime qu'il existe "des voies de passage" à exploiter entre les différentes forces politiques.

Le ministre de l'Économie démissionnaire Roland Lescure estime que "des voies de passage existent" entre les différentes forces politiques pour doter la France d'un budget pour 2026, dans un entretien donné au Parisien à paraître ce mercredi 8 octobre.

S'il reconnaît partir de la "copie Lecornu", le nouveau locataire de Bercy, nommé à ce poste dimanche, ouvre la porte au dialogue.

"Je suis là pour lever les incertitude politiques, et les voies de passage existent. Je vous garantis que la copie de sortie sera très différente de celle d'entrée".

Cette confiance affichée peut être lue comme un pas supplémentaire fait par les macronistes pour sortir de la crise politique dans laquelle la France est plongée, à l'image de la ministre démissionnaire de l'Education et ex-Première ministre Élisabeth Borne qui s'est dite ce mardi ouverte à une "suspension" de la très décriée réforme des retraites qu'elle avait fait adopter en 2023, dans une interview au Parisien.

"Je pilote Bercy sans fermer la cabine"

Roland Lescure se dit également "pleinement au travail", aux côtés de la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, reconduite dimanche à ce poste par le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu.

Le remplaçant d'Éric Lombard a échangé avec le patron du Medef, Patrick Martin, la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, ainsi qu'avec le chef des Républicains, Bruno Retailleau, le président du groupe PS à l'Assemblée, Boris Vallaud, le premier secrétaire du PS Olivier Faure ou encore le président LFI de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Éric Coquerel.

Il "espère pouvoir poursuivre (son) action, dans la mesure du possible", précise-t-il au Parisien. "Il y a un pilote dans l'avion. Et je pilote Bercy sans fermer la cabine. (...) Je souhaite construire le plan de vol avec tout le monde", a-t-il souligné.

JMA avec AFP