Retraites: François Bayrou annonce qu'un texte de "compromis" sera soumis au Parlement "à l'automne" en cas d'absence d'accord

François Bayrou a indiqué depuis Matignon ce jeudi 26 juin que "si les partenaires sociaux ne parvenaient pas à se mettre d'accord" sur un texte concernant les retraites, "le gouvernement prendrait ses responsabilités."
Lors d'une conférence de presse, le chef du gouvernement a indiqué que son gouvernement "proposerait des dispositions de compromis qui seraient introduites dans le texte". Celui-ci sera "soumis au Parlement à l'automne dans le cadre du projet de loi du financement de la sécurité sociale", a précisé François Bayrou, dans "une démarche législative", comme il s'était engagé.
Des "avancées" mais pas d'accord
Le Premier ministre s'est félicité "d'avancées" et d'un "compromis à portée" et "qu'un chemin d'accord existe".
"Tous les participants se sont accordés pour ne pas remettre en cause les conditions d'âge fixées par la réforme de 2023", a par exemple cité François Bayrou.
Pour le locataire de Matignon, "le conclave a été remarquablement utile". Le chef du gouvernement a salué "les progrès qui ont été faits depuis quatre mois" lors des discussions avec les partenaires sociaux, se félicitant d'un "travail remarquablement utile" et d'un "remarquable climat de franchise".
Mais aucun accord n'a été trouvé avec les partenaires sociaux. Néanmoins, "oser parler d'échec" pour ce conclave "ne semble pas réaliste", selon François Bayrou, qui a listé les points qui sont "pour ainsi dire acquis". Parmi eux, "tous les participants se sont accordés pour ne pas remettre en cause les conditions d'âge fixées par la loi de 2023."
Ce lundi, la CFDT, par la voix de son numéro deux Yvan Ricordeau, a annoncé "l'échec" de la concertation après quatre mois de concertation entre partenaires sociaux.
Conséquence, le Parti socialiste a déposé une motion de censure. Sur ce point, François Bayrou "n'imagine pas" que le PS "puisse considérer" que les compromis trouvés par les partenaires sociaux au terme du "conclave" sur les retraites soient "un objet de censure". Cette motion a peu de chances de faire tomber François Bayrou car le Rassemblement national a renvoyé une éventuelle censure "au moment du budget", à l'automne.