Remaniement: Nicolas Hulot nommé numéro deux du gouvernement?

Nicolas Hulot nommé au ministère de l'Ecologie lors du prochain remaniement? La rumeur se fait de plus en plus insistante. L'envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète, dont la mission s'est achèvée le 31 janvier, pourrait devenir numéro deux du gouvernement à la faveur d'un petit jeu de chaises musicales.
Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius pourrait bientôt quitter le Quai d'Orsay pour être être nommé président du Conseil Constitutionnel, en remplacement de Jean-Louis Debré, sur le départ. Parmi les hypothèses pour lui succéder, un nom revient, celui de Ségolène Royal. Voilà qui libérerait une place au ministère de l'Ecologie. Et c'est à Nicolas Hulot que François Hollande aurait proposé la tête d'un super-ministère.
"Qu'est-ce que ça changera?", se demande Bayrou
Faire entrer l'écologiste Hulot au gouvernement? Pour François Bayrou, l'intérêt serait purement cosmétique.
"Qu’est-ce que ça changera?", a interrogé le président du Modem mercredi sur BFMTV. "C’est une personnalité sympathique qui défend les mêmes thèmes depuis longtemps, mais je ne crois pas qu’il soit encore temps de changer l’équation du gouvernement."
L'homme, qui a parcouru la planète pour préparer la Cop21, pourrait-il vouloir être ministre pour être ministre? Impensable chez celles et ceux qui ont la fibre verte puisque pour eux, l’urgence, c’est d’agir.
"C’est pas simplement se faire plaisir. Il ne veut pas une voiture de fonction. Il décidera s’il a l’impression qu’il aura les coudées franches ou pas", estime l'ancien député européen Daniel Cohn-Bendit.
"Encore une fois, c’est la perspective collective qui donne un sens à la protection de l’environnement. C’est pas simplement d’avoir le titre de numéro deux du gouvernement", affirme pour sa part le député européen Europe Ecologie Les Verts Yannick Jadot.
Un CDD jusqu'en 2017?
Et c’est peut-être pour cela que l’ex-animateur télé hésite à accepter. Mais pas seulement.
"C’est un CDD, un contrat à durée déterminée jusqu’en 2017. Il y a tellement de choses à faire en matière d’écologie, est-ce que ça vaut la peine d’aller se risquer dans un gouvernement pour une durée aussi courte?", souligne l'éditorialiste politique de BFMTV Laurent Neumann.
Et puis Nicolas Hulot n’aurait peut-être pas complètement renoncé à l’idée d’une candidature en 2017. Fin janvier, il n'avait pas exclu de se présenter à la présidentielle, mais sans passer par une primaire. S’il entre au gouvernement, ce projet pourrait bien être menacé…