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Réduction du déficit: François Bayrou "ne veut pas cibler les entreprises"

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Invité ce lundi sur BFMTV, le nouveau Premier ministre François Bayrou a appelé à "protéger les entreprises". Mais le Premier ministre concède que pour réduire le déficit, elles auront "des efforts à faire".

"Je suis pour qu’on protège les entreprises". Alors que la question des différentes contributions pour réduire le déficit a été au cœur des discussions sur le projet de loi de finances avorté en décembre, François Bayrou s’est montré clairement pro-business ce lundi soir sur BFMTV.

"Je n'ai jamais aimé la mise en accusation des grands groupes. Il faut reconnaître que les grands groupes, les PME et les TPE sont une seule économie [...] Je pense qu'il est nécessaire que tout le monde sache où est le trésor national : ce sont les entreprises qui créent de la richesse et de l'emploi et c'est grâce à elles que nous avons une solidarité nationale [...] Le sentiment que les entreprises ont eu d'être souvent ciblées est négatif pour le pays."

"Le trésor national, ce sont les entreprises", a ainsi martelé François Bayrou, quelques heures après la nomination de son gouvernement. "Ce sont elles qui créent la richesse, qui créent l’emploi". Une posture qui semble répondre à l’appel des différentes fédérations patronales qui appelaient ce lundi soir à redresser les comptes publics en tenant compte de la situation économique du pays.

Un "équilibre" du déficit public "autour des 5%"

Le Premier ministre concède tout de même qu'il sera envisagé de demander "pour un court temps des efforts à faire" aux grands groupes. Michel Barnier avait lui aussi demandé une contribution exceptionnelle aux entreprises générant de grands profits. De quoi faire baisser le déficit. François Bayrou a ainsi plaidé pour un "équilibre" du déficit public "autour des 5%, un peu plus de 5%", alors qu’il doit cette année dépasser les 6%.

En revanche, il écarte la possibilité d'un rétablissement de l'impôt sur la fortune (ISF) dans les prochains mois. "Je ne veux pas cibler une catégorie, a-t-il répété. [...] J'étais au début pour maintenir l'ISF et exclure de l'ISF l'investissement productif. Si vous investissez dans une usine, dans une part de PME, c'est utile pour le pays, ce n'est pas une rente

"Il n'y a pas de fiscalité acceptée sans justice. L'équilibre qu'il faut trouver est une fiscalité qui n'empêche pas l'économie de vivre, de se développer, d'ouvrir de nouveaux chantier et de trouver de nouvelles technologies et il faut une justice."

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Pauline Ducamp et Timothée Talbi