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Gouvernement

Peines minimales, fin du sursis: Gérald Darmanin espère une nouvelle loi en septembre

Gérald Darmanin quitte le Conseil des ministres hebdomadaire au palais présidentiel de l'Élysée, à Paris (France), le 26 mars 2025. (Photo d'illustration)

Gérald Darmanin quitte le Conseil des ministres hebdomadaire au palais présidentiel de l'Élysée, à Paris (France), le 26 mars 2025. (Photo d'illustration) - Ludovic MARIN / AFP

Le ministre de la Justice était invité de TF1 ce mardi 3 juin. Il y a répété sa volonté de réformes du Code pénal pour durcir la réponse aux actes de violences, après les incidents en marge du sacre du PSG ce week-end.

Gérald Darmanin persiste et signe. Après avoir proposé ce mardi 3 juin un éventail de mesures pour corser la réponse pénale aux incivilités, dans la foulée du chaos suivant le sacre du PSG en Ligue des champions, le ministre de la Justice précise son calendrier.

Invité de TF1 ce mardi dans la soirée, le membre du gouvernement a entrevu des changements rapides, insistant sur le soutien du Premier ministre François Bayrou sur ce point.

"J'espère que dès la rentrée de septembre, nous puissions faire supprimer le sursis et mettre en place des peines minimales", a-t-il dit sur la Une.

Pour citer un exemple de changement nécessaire, le ministre a par exemple demandé qu'il ne puisse pas être possible de faire moins de trois mois de prison après avoir pris pour cible un policier.

"Les magistrats font leur travail, ils appliquent le code pénal. Je pense qu'il faut adapter le Code pénal à la violence d'aujourd'hui, il n'est pas adapté à la violence que nous connaissons", a détaillé l'ancien ministre de l'Intérieur.

90 dossiers classés après les débordements

Ce durcissement dans le ton survient après une nuit de chaos entre samedi et dimanche 1er juin après la victoire du PSG face à l'Inter-Milan. Selon la Préfecture de police, 600 interpellations ont eu lieu dans la capitale. Celles-ci ont résulté à 230 gardes à vue.

"Il y a eu aujourd'hui 90 dossiers classés par manque de preuve", a annoncé le ministre de la Justice.

Lors des premières comparutions immédiates, des peines de quelques mois de prison avec sursis ont été prononcées pour les personnes jugées responsables des dégradations ou de violences.

Certaines mesures présentées par le gouvernement ont toutefois déjà été adoptées par le Parlement au sein de la proposition de loi sur la Justice des mineurs, un texte porté par Gabriel Attal et voté le 19 mai. Elles risquent par ailleurs d'être censurées par le Conseil constitutionnel.

Tom Kerkour