Débordements après la victoire du PSG: François Bayrou favorable à des "peines minimales"

François Bayrou donne sa position après les violences en marge des célébrations après la victoire du PSG ce week-end. Questionné par les députés à l'Assemblée nationale ce mardi 3 juin, le Premier ministre s'est dit favorable à des "peines minimales" pour les personnes responsables de ces violences.
"Là où dans la loi sont inscrites des peines maximales, on puisse inscrire aussi des peines minimales", a-t-il plaidé.
Le chef du gouvernement souhaite aussi mettre de l'ordre dans le système d'aggravation des peines sous l'effet des circonstances particulières, notamment les violences en réunion et les violences préméditées, pour que celles-ci deviennent "plus nettes, plus lisibles pour tout le monde".
Des premières peines prononcées lundi
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin s'était également prononcé en faveur d'un durcissement de la réponse pénale, disant que les premières condamnations "ne sont plus à la hauteur". Celui-ci a évoqué dans un tweet la suppression des aménagements de peine obligatoire ainsi que la suppression du sursis". Et, comme François Bayrou, la mise en place d'une "condamnation minimum systématique une fois la culpabilité reconnue".
Lundi 2 juin, les quatre personnes interpellées pour des violences durant le week-end et jugées en comparution immédiate ont été condamnées à des peines de prison avec sursis, de deux à huit mois, ainsi que des amendes et des stages de citoyenneté pour certains des casseurs. Plusieurs autres comparutions immédiates sont en cours ce mardi 3 juin.
Une partie des dispositions réclamées par les membres du gouvernement existent déjà dans le texte dédié à la justice des mineurs adopté le 19 mai par le Parlement, dont un certain nombre pourraient être censurés par le Conseil constitutionnel.