Nicolas Hulot, un "lanceur d'alerte" plus qu'"un homme politique", rapporte Sébastien Lecornu

Nicolas Hulot et Sébastien Lecornu lors d'un point presse à l'issue du Conseil des ministres du 7 novembre 2017 - LUDOVIC MARIN / AFP
En déplacement à Saint-Bertrand-de-Comminges, en Haute-Garonne, près d'une semaine après l'annonce de la démission de Nicolas Hulot, le secrétaire d'Etat Sébastien Lecornu a rapporté à la presse des propos de l'ancien ministre de la Transition écologique et solidaire, à son retour au ministère mardi, peu après son passage France Inter.
"C'est une phrase de réflexion sur lui-même qui m'a beaucoup touché", a commenté Sébastien Lecornu, soulignant que le ministre démissionnaire lui aurait alors confié: "on peut arriver avec succès à lancer des alertes, à éveiller les consciences. On peut ne pas arriver à les transformer en politique publique, en transformation concrète".
"Il n'était pas préparé à la vie politique"
"Mentalement et intellectuellement, Nicolas Hulot n'était pas préparé" à la vie politique et "je l'ai dit publiquement: il n'a jamais véritablement pris plaisir dans ses fonctions de ministre d'Etat", a poursuivi le secrétaire d'Etat, après avoir démenti le poids des lobbies dans les décisions prises au ministère.
"Ce n'est pas un homme politique", a-t-il déclaré, "mais qu'est-ce que c'est qu'un homme politique?", s'est-il interrogé.
"De toute évidence, c'était une personnalité importante, connue des Français, homme de télévision à la base, éveillé à la question écologique qui s'est essayé à quelques reprises à la politique. C'était la première fois qu'il transformait ça en engagement opérationnel", a-t-il conclu.
Interrogé sur l'identité du prochain ministre, Sébastien Lecornu a appelé, sur BFMTV, à "respecter les institutions de la Ve République" et a assuré qu'il "continuait de travailler" sur les affaires courantes du ministère "pour qu'aucun retard ne soit pris".